L'action de protestation a été menée conjointement par un syndicat autonome représentant les enseignants et un syndicat affilié à l'UGTA, à savoir celui des travailleurs.
L'université d'Alger 2, à Bouzaréah, renoue avec la protestation. Les fonctionnaires de cet établissement universitaire (enseignants et autres travailleurs) exigent le départ du recteur. «Il y a une urgence impérative», estime Fouad
Djemaï, membre du CNES (Conseil national des enseignants du supérieur). D'après les déclarations des travailleurs et des enseignants qui se sont donné rendez-vous mercredi dernier à l'amphithéâtre «Intifadha», le recteur de l'université d'Alger 2 est responsable de ce qu'ils appellent le «pourrissement» qui ronge leur université.
Lors d'une assemblée générale réunissant l'ensemble de la famille universitaire, les participants ont décidé à l'unanimité d'entrer, à partir du dimanche prochain, en arrêt de travail de trois jours, en guise de protestation. Il a été convenu également de tenir une autre assemblée aujourd'hui pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation. Certains intervenants ont suggéré des arrêts de travail cycliques. Tandis que d'autres ont évoqué la possibilité de recourir à d'autres formes de protestation, notamment l'organisation d'une marche. Il a été décidé également de désigner quatre membres (deux enseignants et deux travailleurs) qui vont gérer les éventuels problèmes qui surgiraient durant cette période.
«Nous contestons la non-gestion du recteur. Nous demandons une commission d'enquête du ministère de tutelle ou d'une autre institution de leur choix. Nous avons entre les mains des documents qui vont éclabousser tout le secteur», révèle M. Djemaï, enseignant au département d'anglais. Pour leur part, les fonctionnaires de l'université de Bouzaréah crient à la «hogra». «Le recteur nous accuse d'être un petit groupe. Mais, aujourd'hui, nous sommes là pour lui dire que c'est toute la famille universitaire qui conteste sa gestion», martèle l'un des intervenants.
Durant la journée de mercredi, les participants à l'assemblée générale ont tenu un sit-in devant le portail de l'université. «C'est un sit-in symbolique pour démontrer au recteur encore une fois que nous ne sommes pas un petit groupe», explique un enseignant. Il convient de préciser que l'action de protestation a été menée conjointement par un syndicat autonome représentant les enseignants et un syndicat affilié à l'UGTA, à savoir celui des travailleurs. La colère était à son comble. Huit syndicalistes représentant les travailleurs ont déposé plainte contre le recteur pour insultes. En revanche, l'Institut des langues a été fermé par des étudiants. Pour rappel, l'année dernière l'université de Bouzaréah a connu une crise qui a duré plusieurs mois. Le conflit a opposé les enseignants du département d'anglais à un groupe d'étudiants ainsi qu'à l'administration.
Après plusieurs mois de blocage, les études ont repris. Mais, la crise ne semble pas tout à fait réglée. Cette année encore, le malaise se généralise et les fonctionnaires de l'université s'invitent au conflit.
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Posté Le : 25/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djedjiga Rahmani
Source : www.elwatan.com