Université Confusion autour des inscriptions

Il y a quelques jours, les responsables de la pédagogie à l'universitéMentouri de Constantine se voulaient rassurants affirmant maîtriser lesopérations liées aux inscriptions et à la rentrée universitaireIls avançaient avoir mis à la disposition des étudiants tous les moyens humainset matériels dont ils pourraient avoir besoin. Toutefois, depuis, il estloisible de constater que de sérieuses perturbations affectent les procéduresd'inscriptions, engendrant ainsi un retard considérable pour le début effectifdes cours.En effet, les représentants de l'Union générale des étudiants libres(UGEL) à travers plusieurs communiqués adressés régulièrement et depuis prèsd'une semaine à la presse, affirment que parmi les dysfonctionnements relevés,le problème le plus important, et qui a affecté plusieurs facultés, est celuirelatif au changement inattendu des listes des filières autorisées aux nouveauxétudiants. Ainsi, certains d'entre eux ont été surpris par l'annulationcomplète du système classique qu'ils ont choisi et se sont trouvés orientésvers le LMD.La faculté de pharmacie et de chirurgie dentaire, comportant plus de1.400 étudiants, a eu du mal à prendre en charge ses étudiants. En effet, larentrée officielle prévue hier ne s'est faite qu'à moitié et selon ladéclaration du président de l'UGEL, de nombreux étudiants n'ont pu s'inscrireet la situation générale fut marquée ces derniers jours par un désordreindescriptible. Le problème des inscriptions a commencé au début de la semainedernière. Des étudiants n'ont pu accomplir les formalités nécessaires à causedu manque de quittances qui devaient être remises, normalement, aux étudiantsaprès le règlement des frais d'inscription.Que les inscriptions universitaires soient retardées pour un motif aussiinsignifiant que celui du manque de «récépissés» semble «franchementinvraisemblable», selon les termes du responsable de l'UGEL qui a rappelé quesuite au sit-in organisé par les étudiants le 18 septembre dernier, lesservices de la scolarité au niveau de la faculté ont trouvé une solution dite«provisoire et de dépannage», en délivrant chaque jour un nombre très limité(estimé à quelques dizaines) des dites quittances, avant que la situation ne revienneencore une fois à son point de départ, c'est-à-dire la pénurie de récépissés.Le dimanche 23 septembre, ajoute notre interlocuteur, ce fut la paralysietotale en ce qui concerne les inscriptions, pas une quittance n'étantdisponible. Les étudiants ont tenté de rencontrer les responsables, enl'occurrence le doyen de leur faculté, mais en vain, soutient le responsable del'UGEL. Et d'insister sur le cas des étudiants venus de toute la région del'Est et même du Centre du pays se trouvant bloqués, pendant une dizaine dejours, en ce mois de Ramadhan.Questionnés, hier, sur cet état de fait stigmatisé par les étudiants, lesresponsables de la pédagogie de cette faculté ont affirmé avoir résolu tous lesproblèmes, en précisant que la rentrée universitaire des étudiants de pharmacieet de chirurgie dentaire a eu lieu dans les délais prévus. Les représentants del'UGEL soutiennent eux que le problème du manque de quittances persistetoujours et que les inscriptions n'ont pu être accomplies à 100%, ce qui s'estrépercuté sur l'hébergement au niveau des cités universitaires.Il faut ajouter, si l'on en croit les déclarations des étudiants, à cesproblèmes liés à la rentrée à la faculté de médecine «la perturbation duprogramme des stages au niveau du CHUC, affirment-ils, le retard desinscriptions des étudiants qui ont passé leurs examens de rattrapage». Lesreprésentants de l'UGEL lancent un appel aux responsables du département et dela faculté de médecine, ainsi que les services centraux de l'université, leurdemandant «d'ouvrir les portes du dialogue».