Une convention de partenariat a été signée, dimanche à Blida, entre l’université Saâd Dahleb et la chaire de recherche industrielle dans les collèges du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), en vue de la production d’engrais biologiques et écologiques en Algérie, et leur généralisation dans le secteur agricole.
L’accord, financé par le gouvernement canadien, porte «sur la production d’engrais biologiques et écologiques, à partir de mycorhizes endémiques», a indiqué à l’APS le recteur de l’université de Blida1, le Pr Bezzina Mohamed. L’objectif principal visé, a-t-il ajouté, est l’«amélioration de la production agricole aux plans qualité et quantité», en vue de «consacrer la sécurité alimentaire, tout en réduisant l’usage des engrais chimiques et leur nuisance sur la santé humaine, au même titre que la facture de leur production», a-t-il expliqué. Dans un premier temps, a ajouté le Pr Bezzina, «la mise en œuvre de ce projet de coopération interviendra, à titre expérimental, au niveau de trois régions agricoles algériennes», avant sa généralisation à tout le secteur agricole national. «Les études techniques et les procédures y afférentes (projet) seront réalisées à l’université de Blida, au moment où le volet application se fera au niveau de terres agricoles, en coordination avec des agriculteurs», a-t-il encore précisé.
Toujours selon le recteur de l’université de Blida 1, «il s’agit de la première expérience du genre à l’échelle nationale, visant le transfert de la technologie canadienne, qui est leader mondial en matière de développement de l’agriculture, et sa mise en œuvre en Algérie grâce à des compétences locales», a-t-il souligné. François Goudreau, chargé d’affaires auprès de l’ambassade du Canada en Algérie, a assuré, quant à lui, «l’engagement de son gouvernement à contribuer à la promotion de l’agriculture durable et à la préservation de l’environnement en Algérie», comme exprimé dans une déclaration à l’APS.
Il a souligné que «même si l’idée de production d’engrais biologiques est canadienne, sa mise en œuvre en Algérie sera algéro-algérienne». «La mise en application de ce projet se fera sur une durée de quatre ans, et englobera 5.000 petits agriculteurs», a-t-il ajouté, précisant que «son financement est garanti par le gouvernement canadien qui l’a doté d’une enveloppe de 700.000 dollars canadiens, qui seront dégagés progressivement, tout au long de la durée de sa mise œuvre».
Soulignant les efforts consentis par l’université de Blida et le gouvernement canadien pour la concrétisation de ce projet, le directeur des services agricoles de la wilaya, Belaïd Mohamed Mokhtar, a affirmé «son accompagnement par l’ensemble des instituts agricoles relevant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche». Il a fait part de la sélection de trois régions agricoles pilotes pour sa mise en œuvre. A savoir une région semi-humide, à Blida, une région semi- aride, à Djelfa, et une région aride, à Biskra. «Une fois la durée de la phase expérimentale expirée et ses résultats confirmés sur le terrain, il sera procédé à la généralisation du projet à l’ensemble des terres agricoles en Algérie dans le but de contribuer à la création de la richesse, d’une part, et à consacrer la sécurité alimentaire, d’autre part», a souligné M. Belaïd.
Nombre de partenaires concernés, dont des chercheurs algériens résidant au Canada, des universitaires et des responsables de nombreux secteurs, dont l’agriculture, les forêts et l’environnement, ont pris part à la cérémonie de signature de cette convention de coopération, au rectorat de l’université de Blida.
Un atelier de travail réunissant les deux parties a, également, été lancé, à l’occasion, aux fins d’expliquer les tenants et les aboutissants de ce projet pilote.
APS
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Posté Le : 10/09/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : APS
Source : elwatan.com du mardi 10 septembre 2019