Algérie

Université Badji Mokhtar de Annaba



Université Badji Mokhtar de Annaba
La lutte contre la corruption à grande échelle au c?ur de l'actualité politique et judiciaire nationale, se tenant entre autres dès aujourd'hui mercredi 8 avril, le procès Sonatrach 1 est également objet d'intenses discussions au Comité scientifique de la faculté de droit de Annaba.Le sujet ' Relancer un projet qui revêt une importance capitale, car il est susceptible d'ouvrir la voie à l'université Badji Mokhtar pour rejoindre le club de la quarantaine d'universités et établissements d'enseignement supérieur, d'un peu partout dans le monde, ayant adopté l'Anti-corruption academic (ACAD), initiative anti-corruption lancée en 2011 par les Nations unies.Un dossier est en cours de préparation à ce propos et devrait être soumis au doyen de cette faculté, ainsi qu'au recteur de l'université Badji Mokhtar de Annaba. «Les modules anti-corruption pourraient être introduits dans les programmes Master 1 et 2 de la faculté de droit et de l'Institut des sciences économiques.Ce projet est faisable, pour peu qu'il y ait de la volonté et de la détermination. Ce projet est plus qu'opportun. L'Université algérienne a plus que besoin d'y souscrire. En cause, la corruption dans notre pays a atteint son paroxysme et constitue une redoutable et véritable menace pour sa stabilité et son développement», soutiennent les initiateurs du projet, qui ambitionnent de faire de leur faculté la locomotive.D'autant que l'institution onusienne se dit disposée à faire bénéficier l'Université algérienne du projet universitaire collectif que l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mis en place en collaboration avec l'université Northeastern à Boston, aux Etats-Unis, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l'Association internationale du Barreau.«En relation avec l'Anti-corruption academic initiative (ACAD), nous n'avons pas encore eu l'occasion d'engager avec des universités algériennes, mais nous restons ouverts, bien sûr, à travailler avec n'importe quelle institution qui démontre un intérêt pour travailler avec nous à cet égard», nous avait précédemment déclaré Jonathan Agar, de la Branche corruption et crime économique de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).Cette initiative sur laquelle se sont, à ce jour, alignées des dizaines d'universités dans le monde, vise à encourager l'enseignement des problématiques se rapportant à la lutte contre la corruption au cours du cursus universitaire.La nature de l'assistance pédagogique que peut apporter l'ACAD à la communauté universitaire ' «L'ONUDC a développé une liste de sujets en ligne conçue pour aider les professeurs et étudiants du monde entier intéressés par l'idée d'enseigner et d'étudier les thématiques de la lutte contre la corruption au sein des établissements d'enseignement supérieur.Cet index regroupe près de 600 outils pédagogiques, organisés autour de vingt sujets essentiels traitant de la lutte contre la corruption», expliquait le responsable onusien.Aussi, en plus de l'incorporation de modules anti-corruption dans les programmes de cours, l'ONUDC a mis au point un cours universitaire autonome. Entièrement consacré à la Convention des Nations unies contre la corruption (UNCAC), ce cours, intitulé «Corruption mondiale, bonne gouvernance et UNCAC», traitera du problème de la corruption dans sa globalité en s'inspirant de l'esprit de ce traité international. Car, pour circonscrire efficacement ce phénomène qui touche plus d'une contrée, riche ou pauvre soit-elle, UNCAC s'est avérée être le référentiel juridique le plus solide et fiable sur lequel peut s'appuyer la communauté internationale.Dans les cours et les programmes mis au point et proposés par l'ACAD, les spécificités caractérisant les systèmes politiques, juridiques, économiques et sociétaux des pays les plus touchés par le phénomène ont-elles été prises en compte ' «Ce matériel est destiné à être multilingue, compatible et adaptable à différents systèmes juridiques (droit civil, loi islamique), à différents modèles d'éducation et traditions, et devra dûment prendre en compte les besoins spécifiques des établissements d'enseignement des pays en développement.Chaque cours sur la lutte contre la corruption élaboré dans le cadre du projet ACAD sera accompagné d'une bibliographie détaillée de lectures conseillées, et, plus tard, d'un guide de l'enseignant afin d'aider les membres du corps professoral à utiliser ce matériel en cours.»Annaba.




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