Algérie

Université Abderahmane Mira : Des avancées et des carences



Université Abderahmane Mira : Des avancées et des carences
Un centre d'innovation et de transfert de technologie et un centre de recherche en technologie agroalimentaire sont en chantier à l'université de Béjaïa. Des projets appelés à terme à faire de ce campus un pôle d'excellence et de compétitivité. C'est ce qu'indique un rapport rédigé par les responsables de l'université et présenté aux élus lors de la dernière session de l'APW. Pour faire face à des besoins en encadrement pédagogique de plus en plus grandissants, l'université Abderrahmane Mira a recruté cette année 213 enseignants, 321 personnels de soutiens et 45 hospitalo-universitaires. Le campus peine à trouver des enseignants dans certaines filières à l'image des sciences juridiques, des sciences économiques et les lettres. Un total de 922 enseignants permanents et 700 enseignants associés et vacataires assure l'encadrement pédagogique. L'université de Béjaïa qui a ouvert ses portes en 1983 a vu ses effectifs étudiants doubler en 5 ans et tripler en 10 ans pour atteindre actuellement 35 582 étudiants, dont 502 sont étrangers. Pour satisfaire une demande en formation explosive, l'Etat a mis la main à la poche pour financer plusieurs infrastructures. Le campus est en perpétuel chantier. Certaines structures viennent d'être réceptionnées cette année. Deux nouvelles filières ont été ouvertes cette année : Gestion de l'environnement minier et les sciences alimentaires. Au chapitre de la recherche scientifique, l'université compte 14 laboratoires de recherche dans lesquels travaillent 472 chercheurs. Quelque 318 projets de recherche ont été lancés depuis 1991.Moins de la moitié d'entre eux ont abouti et près d'une centaine est en cours. L'université prend part au projet Euro méditerranéen ERASMUS MUNDUS AVERROES, un dispositif coopératif visant à instaurer une mobilité Sud-Nord des étudiants, enseignants et personnels académiques. « Trente sept étudiants, enseignants et doctorants ont bénéficié dans ce cadre d'un séjour scientifique dans des universités étrangères. Par ailleurs, 7 étudiants ont décroché des bourses d'études à l'étranger après un concours organisé par la Conférence régionale du centre en mars 2008. Onze enseignants en voie de finalisation de leurs thèses de Doctorat ont été sélectionnés par le ministère pour une formation dans le cadre des bourses de coopération et du programme national exceptionnel de formation à l'étranger (PNE). Aussi, un budget de 64 millions de dinars a été débloqué pour les besoins de formations de courtes durées. Un budget qui a été décentralisé au niveau des facultés », souligne le rapport de l'université.Points noirsSur le volet social, deux étudiants sur trois disposent d'une chambre universitaire. Parmi les points noirs figure le transport des étudiants : 195 bus assurent des dessertes à travers 50 lignes urbaines et semi urbaines. Des bus vétustes ayant une moyenne de 17 ans d'âge. Il faut dire que les étudiants éprouvent toutes les peines à rentrer chez eux les week-ends et à rejoindre l'université au début de la semaine. Le transport est défaillant. L'offre est dérisoire. Les tristes scènes des bousculades aux arrêts de bus sont légion. Seul le rail est à même de résoudre cet épineux problème. Enfin, les enseignants se plaignent du problème de logements. Les programmes de construction au profit des enseignants n'avancent pas du tout. Seul un projet dérisoire est retenu : il porte sur la construction de 70 unités dans la ville de Béjaïa mais il n'est pas encore lancé. Un autre petit projet de 70 logements est théoriquement prévu à El Kseur.


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