Algérie

Université



Appel aux expatriés et aux étrangers « Il faut faire appel à tous nos universitaires expatriés en leur offrant des conditions appropriées et souples qui leur permettent d?intervenir en tant qu?enseignants-associés dans les universités de leur choix. » C?est l?appel lancé par le président de la République à l?occasion de l?ouverture, hier à l?université M?hamed Bouguerra de Boumerdès, de l?année universitaire 2004/05. L?Algérie a souffert, de 1993 à 2000, du départ de 2600 enseignants, dont près d?un millier sont heureusement revenus, dira M. Bouteflika. A ce chiffre, il ajoutera celui des 3000 informaticiens ainsi que les milliers de médecins et cadres qui ont quitté le pays ces dernières années. Un constat qui l?amènera à déclarer qu?il est « de la plus grande importance que le gouvernement mette en place, dans les meilleurs délais, un programme d?urgence approprié » pour atténuer cette saignée. Un programme, selon M. Bouteflika, qui inciterait les membres de notre diaspora à participer à l?encadrement des post-graduations, participer au centre des technologies nouvelles de Sidi Abdellah ou encore à former des équipes médicales et chirurgicales communes dans les hôpitaux algériens. Sans livrer les détails de cette démarche, le chef de l?Etat insistera, en outre, sur l?indispensable partenariat avec les universités étrangères pour combler le déficit en encadrement qu?accuse actuellement l?université algérienne. Le développement de l?enseignement supérieur et de la recherche scientifique étant, selon M. Bouteflika, « l?une des grandes priorités nationales ». C?est pourquoi l?université, insistera-t-il, doit être attentive aux transformations de la société pour en anticiper les besoins et qu?elle soit, concrètement, en contact permanent avec les opérateurs économiques et les institutions sociales et culturelles du pays. Une occasion pour lui de s?interroger sur le cas de milliers de diplômés qui n?ont pas de débouchés sur le marché du travail. Comme également de critiquer la concentration des cadres sur la bande côtière du pays et notamment les grandes villes. « Faut-il appeler les étrangers pour qu?ils aillent travailler dans les Hauts-Plateaux et surtout au Sahara », fera-t-il remarquer. De là, il s?en ira consacrer une partie de son intervention au rôle des établissements privés qui doivent, d?après lui, être partie prenante de la mission de dispenser le savoir. D?ailleurs, annoncera-t-il, la révision de la loi d?orientation relative à l?enseignement universitaire d?avril 1999 permettra de ne plus confiner ces établissements dans les seules formations techniques. « Qu?on le veuille ou non, on n?a pas le choix quant à l?implication du secteur privé », avouera amèrement le président de la République. Abordant les problèmes des bourses, des résidences universitaires et de l?encadrement pédagogique, M.  Bouteflika a appelé, hier, au dialogue entre les enseignants et les étudiants ainsi qu?entre les enseignants et les pouvoirs publics.




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