Algérie

Université: 20.000 à 45.000 dinars aux enseignants chercheurs



L'Algérie a mobilisé en 2010 des crédits budgétaires de fonctionnement et d'équipements supérieurs à 1150 milliards de dinars, soit l'équivalent de 16 milliards de dollars pour les trois secteurs d'éducation, d'enseignement et de formation.

C'est ce qui a été souligné à l'issue de l'adoption, en Conseil des ministres, des textes réglementaires relatifs à l'éducation nationale et à la recherche scientifique. Le chef de l'Etat a également rappelé que notre pays a édicté l'obligation légale pour les parents d'assurer la scolarité de leurs enfants, garçons et filles, jusqu'à l'âge de 16 ans, l'Etat veillant à soutenir la scolarité des enfants des familles démunies ou à faibles revenus.

Après examen et approbation du projet de loi de finances 2011, le Conseil des ministres a poursuivi mardi ses travaux en entendant et débattant une communication portant sur trois projets de décrets exécutifs découlant de la loi d'orientation sur l'éducation nationale promulguée en 2008. Le premier organise l'inspection générale de l'éducation nationale, dont le champ de compétence est désormais focalisé sur le contrôle, l'inspection et l'évaluation de la gestion administrative de près de 600.000 enseignants et agents et de près de 25.000 établissements pédagogiques des trois paliers de l'enseignement. Le second projet de décret organise l'inspection générale pédagogique de l'éducation nationale. Cette structure nouvelle aura pour mission de suivre un effectif enseignant de plus de 350.000 cadres, ainsi qu'une population scolaire supérieure à 8 millions d'élèves, avec, en outre, un processus continu de réforme des programmes et des manuels. Enfin, le troisième projet de décret met à jour les dispositions du décret d'avril 1976 portant organisation et fonctionnement des établissements d'enseignement secondaire, et cela à la suite de la promulgation de la loi du 23 janvier 2008 sur l'orientation de l'éducation nationale.

Par ailleurs, selon un projet de décret exécutif adopté en Conseil des ministres, une rétribution mensuelle supplémentaire entre un maximum de 45.000 DA et un minimum de 20.000 DA sera accordée respectivement au professeur et au maître-assistant de classe B activant dans le domaine de la recherche. Le décret indique que la rétribution en question sera majorée pour les responsables d'unités de recherche régulièrement nommés, avec des montants allant de 20.000 DA pour un directeur d'unité de recherche, à 10.000 DA pour un chef d'équipe de recherche. Le texte a souligné le fait que les activités de recherche entreprises doivent s'inscrire dans le cadre des programmes nationaux de recherche, et être assises sur un contrat liant, pour une période de trois années renouvelables, l'enseignant chercheur et l'établissement de recherche. Ce décret représente un ensemble de mesures incitatives visant à dynamiser la recherche scientifique et encourager les enseignants et les chercheurs. Un second projet de décret portant statut du doctorant a été également adopté. Le statut du doctorant codifie, notamment, une série de mesures destinées à encourager l'étudiant inscrit pour l'obtention d'un diplôme de doctorat. Ainsi, outre une bourse mensuelle conséquente, le concerné bénéficiera d'autres formes de soutien et pourra concourir à temps partiel à l'enseignement supérieur contre rémunération.




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