Algérie

UNIVERSITE



Des attentes et des appréhensions « Grâce à la solidarité gouvernementale, il n?y aura pas de déficit en matière de disponibilité des places pédagogiques ou de lits pour les étudiants », nous a affirmé le Dr Rachid Harraoubia, ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une déclaration qui intervient à cinq jours de la rentrée universitaire prévue officiellement le 2 octobre prochain. Dans ce cadre, est-il rappelé, quelque 120 milliards de dinars ont été déboursés durant les cinq dernières années en direction de l?université. Les capacités d?accueil seront renforcées par de nouvelles structures avant la fin de l?année en cours. « Un effort qui se poursuivra pour éviter les tensions subies ces derniers mois », ajoutera-t-il. D?ailleurs, la rentrée universitaire 2005-2006 verra la réception de 130 000 places pédagogiques et 60 000 lits. Pour mesurer l?effort accompli dans ce secteur, il faut savoir que 50 000 places pédagogiques et 25 000 lits ont été réceptionnés dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique (PSRE), alors que 27 000 places pédagogiques et 13 500 lits l?ont été dans le cadre des programmes complémentaires. Les effectifs estudiantins, près de 750 000 pour cette année, seront répartis sur 56 établissements universitaires à travers 38 wilayas du pays. Les besoins à satisfaire d?ici à 2008 sont de 209 000 places pédagogiques et 221 000 lits d?hébergement pour une autorisation de programme quinquennal de 120 milliards de dinars. Il y a lieu de rappeler que cette rentrée sera marquée par l?introduction d?un nouveau dispositif appelé Licence-Master-Doctorat (LMD) aux côtés de l?ancien système des cours. Son principal objectif est d?offrir « une formation de qualité pour une meilleure insertion professionnelle des nouveaux diplômés » comme l?affirme chaque fois le Dr. Harraoubia. Une évaluation préliminaire de 60 millions de dinars par nouvelle filière (nouveaux équipements), dans notamment les disciplines des sciences et de la technologie, doit être insérée graduellement dans les prochaines lois de finances 2005-2008. Concernant le déficit en encadrement, 23 173 enseignants et 13 400 agents ATS sont à recruter d?ici à trois ans. Ils n?étaient, pour 2003-2004, que 3 442 professeurs et maîtres de conférence à faire partie des 23 205 enseignants assurant les cours aux 647 371 étudiants inscrits dans les établissements universitaires. D?où l?effort de recrutement, durant les cinq années à venir, de 24 400 nouveaux enseignants pour faire face au nombre de 1 million d?étudiants attendus à l?horizon de 2008. Il faut savoir que la norme internationale est de 1 enseignant pour 15 étudiants, alors que chez nous elle se situe entre 1 enseignant pour 28 étudiants et parfois plus. Contrairement à ce qu?on croit, ce ne sont pas les filières scientifiques qui manquent d?encadrement, mais c?est plutôt les sciences humaines qui souffrent du manque d?enseignants. A titre d?exemple pour les sciences juridiques, administratives et politiques, on a 1 146 enseignants pour 96 334 étudiants en 2003 (c?est donc 1 enseignant pour 83 étudiants). C?est le même cas pour les sciences économiques (1/84) et sensiblement moins pour les langues étrangères et interprétariat (1/51) ou les sciences sociales et littérature (1/36). A contrario de cette situation de grave déficit, des filières comme les sciences exactes (1/3), les technologies (1/17), les sciences de la nature et de la vie ou l?informatique (1/36) donnent des taux d?encadrement des plus positifs.


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