Algérie

Unité de soins, dites-vous ' Secteur de la santé



Unité de soins, dites-vous ' Secteur de la santé
Cette structure, dépourvue du strict minimum, doit assurer l'auscultation d'une soixantaine de personnes par jour.Les habitants de Hamla semblent avoir du mal à trouver le bout du tunnel. Les ordures, un état lamentable des routes et des enfants qui ne pourront rejoindre leurs salles de cours que dans une quinzaine de jours, si les délais sont respectés. Un autre problème dont se plaignent les habitants de ce quartier est celui de leur unité de soins. Une structure dépourvue du stricte minimum doit assurer l'auscultation d'une soixantaine de personnes par jour. Deux médecins, quatre infirmiers et un chef de service pour assurer différents autres soins en plus des consultations. Composée de deux salles, l'une pour les soins (injections et autres pansements), l'autre destinée aux parturientes, -la sage-femme prévue n'y a jamais été affectée-, un cabinet de médecin et des sanitaires. Six toilettes, s'il vous plaît, et aucune goutte d'eau !
En effet, la structure n'est même pas dotée d'une citerne. Les robinets sont obstrués de calcaire et c'est à juste titre que cette salle d'eau a été transformée en débarras où est entassé un matériel composé de bric-à-brac. Un grand sachet noir remplace les vitres de la porte d'entrée en aluminium. «Les vitres ont été brisées au mois de juin dans la nuit, certainement en vue d'un cambriolage. Une plainte a été déposée au commissariat», nous apprend-on. A l'approche de l'hiver, le froid se frotte les mains, d'autant plus que le chauffage central ne fonctionne qu'avec de l'eau courante. La chaudière, elle, est installée à l'extérieur et est livrée aux traînards nocturnes. Ces derniers sont nombreux et c'est justement sur le perron qu'ils viennent s'abreuver le soir. Chaque matin, le personnel s'adonne au nettoyage des restes (canettes et autres bouteilles d'alcool) laissés la veille. Cette situation dure depuis que le président de l'APC a fait retirer les quatre gardiens qui assuraient la surveillance. L'APC étant chargée de la réalisation de la structure, les frais et la gestion incombent à l'EPSP (entreprise de proximité de la santé publique) qui relève de la direction de la santé (DSP). Plusieurs rapports y ont été adressés, mais aucune suite n'a été donnée à ce jour.
Le chef de service, en plus d'assurer la gestion est également chargé de faire des tournées dans le quartier où il doit veiller aux règles d'hygiène (contrôle des cybercafés, des cafés et autres gargotes). Cette tâche est rarement accomplie en raison de la sécurité du personnel, composé essentiellement de la gent féminine, ce qui n'est pas évident. Voilà un échantillon de ce qui est censé représenter une structure de base de la santé publique. Les commissions dépêchées par le nouveau ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière auraient pu faire preuve de curiosité et faire un tour dans l'une de ces structures. Que n'a-t-on seriné sur l'affluence des malades vers les CHU et souvent pour un simple bobo !


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