Algérie

Union pour la Méditerranée



Union pour la Méditerranée
En ces temps d'instabilité politique, dans un bon nombre de pays du Sud-méditerranée, les ministres de l'Industrie des pays euro-méditerranéens, réunis mercredi à Bruxelles, ont affiché leur foi dans la relance du projet de l'UPM.Bruxelles a abrité, mercredi, la 9ème Réunion ministérielle de l'Union pour la Méditerranée sur la Coopération industrielle euro-méditerranéenne.43 pays étaient présents, lors de cette rencontre, consacrée à l'évaluation du «Small Busness Act» (SBA) adopté par l'UE, en 2008. Le SBA est un outil politique qui établit le cadre, non contraignant, d'une coopération pour la promotion et le développement de «l'entrepreneuriat» privé, en matière de petites et moyennes entreprises (PME). Les ministres ont donc, fait un premier bilan de la période, allant de 2008 à 2012, dans le domaine des PME et aussi TPE (très petites entreprises). Deux tables-rondes ont été consacrées : l'une à «l'amélioration de l'environnement des affaires et la promotion de l'entrepreneuriat (PME), et l'autre à la mise en place «d'une stratégie globale pour le co-développement industriel euro-méditerranéen.» A 19h, les journalistes présents à la conférence de presse, qui a clôturé cette rencontre, attendaient des résultats chiffrés, des annonces concrètes ou du moins des engagements précis. Ils sont restés sur leur faim, se contentant d'un communiqué final réitérant la volonté des partenaires d'encourager la promotion des PME et TPE et répétant le destin commun du développement euro-méditerranéen. Comment pouvait-il être autrement, lorsque l'on sait la situation d'instabilité politique que vivent les pays du Sud-méditerranée, hormis des pays comme l'Algérie, le Maroc ou la Jordanie, dans une certaine mesure. Depuis 2008, des pays comme la Libye, l'Egypte ou la Syrie vivent, pratiquement, un état de guerre civile. Et l'Europe était à la man?uvre en Libye et s'implique, politiquement, en Syrie. Pour autant, faut-il verser dans le fatalisme et désespérer du projet de l'UPM ' Les ministres, réunis à Bruxelles, et les responsables de la Commission européenne ne le croient pas. Ils sont convaincus de la nécessité de réussir le projet de l'UPM, notamment par le biais de la coopération dans le domaine de l'entreprise, dans toutes ses variantes, commerciale, industrielle, de recherche etc. C'est dans ce sens qu'il a été rappelé, lors de cette rencontre, la participation des pays du Sud-méditerranée au Programme pour la compétitivité des entreprises et des PME (COSME), mis en place pour la période 2014- 2020. Les outils pour mener cette coopération demeurent, toujours, le fameux «Small Busness Act» de 2008 et la Charte euro-méditerranéenne pour l'entreprise, adoptée en 2004. C'est par ces moyens de coopération «sectorielle» que les pays partenaires entendent donner vie au projet euro-méditerranéen ou, si l'on préfère, mettre en route la Politique européenne de voisinage (PEV). C'est une façon pragmatique de construire l'avenir de la zone euro-méditerranéenne, lancée par les partenaires, en 1995, à Barcelone (Espagne). En ces temps de crise économique et financière internationale, faisons crédit aux responsables des deux rives de la Méditerranée, à la sincérité de leur engagement, tout en espérant que les pays du Sud défendent une coopération où les termes de l'échange commercial, industriel et économique ne soient pas à leur désavantage. Car, derrière cette coopération, ce sont des questions aussi vitales que celles de l'emploi, la croissance, l'innovation et la recherche, la maîtrise technologique etc. qui sont en jeu et qui manquent terriblement aux pays du Sud-méditerranée.C'est la raison, sans doute, qui a fait associé, à la rencontre de Bruxelles, des organisations partenaires tels le Conseil économique et social euro-méditerranéen (CES), la Banque européenne d'investissement (BEI), le bureau de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne, des observateurs d'Organisation civiles non-gouvernementales, etc.




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