Algérie

Union pour la Méditerranée



Tunis pour capitale de cet ensemble régional ? Le siège de l’Union pour la Méditerranée pourrait être Tunis, la capitale tunisienne, selon une source proche de l’Elysée reprise, hier, par le Nouvel Observateur. La capitale tunisienne aurait été choisie par le président français Nicolas Sarkozy pour abriter le secrétariat pour l’Union pour la Méditerranée. Dans l’intervalle, le Forum de Paris, qui s’est ouvert vendredi dernier au siège de l’Unesco, rassemble des chefs d’entreprises, des scientifiques, des universitaires et des journalistes de la communauté internationale désireux de dialoguer et d’échanger par-delà la Méditerranée. Placé sous le thème générique «Une Union pour la Méditerranée, pourquoi faire et comment?», des personnalités du monde politique, économique et universitaire ont entamé une série de débats qui devraient alimenter le projet européen d’Union pour la Méditerranée récemment adopté par les 27. Les sujets abordés lors de ce forum sont liés à l’urbanisation, au co-développement, à la sécurité, à l’immigration, à l’Etat de droit, à la coopération scientifique et enfin à l’environnement. Le projet de rapprochement des deux rives de la Méditerranée, formellement mis sur pied en 1995 sous le nom d’Euromed, avec le processus de Barcelone, a franchi une nouvelle étape, le jeudi 13 mars 2008, avec l’adoption par le Conseil européen d’un projet d’Union pour la Méditerranée (UpM). Mais à quoi ressemblera cette nouvelle institution? Le forum devrait également fixer de nouvelles règles d’ici au sommet du 13 juillet. Les dirigeants de l’UE et des pays de la rive sud de la Méditerranée se sont promis de construire un nouveau mode de coopération fondé sur la parité Nord-Sud et sur une liste de projets concrets aptes à déclencher l’essor économique d’une région pleine de promesses. L’une d’elle est, selon Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement, bras financier de l’Union, la création «d’une structure financière spécifique qui accueillerait dans son capital non seulement les pays européens et la Commission européenne, comme c’est le cas aujourd’hui du Fonds européen d’investissement, mais aussi les pays arabes, les pays de la rive sud de la Méditerranée ainsi que des banques privées, ce qui permettrait de répondre plus efficacement aux demandes des PME et de la microéconomie». Pour Henri Guaino, le fantasque directeur de cabinet du président français, «avec l’Algérie, par exemple, on n’oublie rien, ni les uns ni les autres. Ni les crimes d’un côté, ni les crimes de l’autre. Ni les souffrances des uns, ni les souffrances des autres. Mais maintenant, nous allons construire l’avenir car, comme l’a dit le président Bouteflika, nous sommes condamnés à travailler ensemble, à cause de la géographie, de l’histoire, du mélange de nos populations. Cela n’élimine pas du tout l’histoire commune, mais cette espèce de moralisme absurde et anachronique qui consiste à demander aux fils d’expier les fautes de leurs pères». Il ajoutera ensuite que l’on fasse l’Union pour la Méditerranée ou pas, la question de l’implication stratégique de l’Europe dans le monde méditerranéen se pose. «Ce n’est pas parce qu’elle est posée et qu’une réponse claire n’y a pas encore été apportée qu’il ne faut rien faire d’autre. Il y a plusieurs chemins pour arriver au but. L’Union pour la Méditerranée est une de ces voies. Guerre ou pas guerre, la question de l’eau est vitale. Cela vaut donc la peine d’amener les pays concernés à essayer de trouver des réponses. Il faut faire de la Méditerranée le grand laboratoire du développement partagé». Saïd Farhi


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