Algérie - Revue de Presse

UNION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS ALGÉRIENS



Sidi Saïd seul maître à bord
Reportée au 9 avril 2008, la désignation d’un secrétaire général adjoint de la direction nationale n’a pas encore vu le jour. Sidi Saïd règne-t-il sans partage place du 1er Mai? En toute apparence, tout semble se passer pour le mieux pour le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens. Et comment pourrait-il en être autrement, lui qui a été plébiscité et porté triomphalement à la tête de la Centrale syndicale lors du XIe congrès de l’Ugta. La nomination de Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement pourrait s’accompagner très prochainement par les traditionnelles tenues de bipartite et de tripartite. Qui en sera de la partie du côté de l’ex-Foyer civique? De quelles personnalités sera formée la délégation qui accompagnera le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens? Attendue pour le dernier jour qui devait clôturer les travaux du XIe congrès qui s’est tenu à la fin du mois de mars 2008 à Alger, la composante de la direction nationale de l’Ugta, ne put être dévoilée. La Commission nationale exécutive (CNE), chargée de son élection, n’a pu tenir sa réunion à ce jour. Annoncée pour le 9 avril 2008, elle fut à nouveau reportée, ce qui donne, effectivement, l’apparence que Abdelmadjid Sidi Saïd est seul maître à bord du «vaisseau Ugta». L’une des dernières interventions du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens remonte au lendemain de la désignation du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) à la tête de l’Exécutif par le président de la République. Le patron de la Centrale syndicale qui a adopté et privilégié «la culture du dialogue» avec les pouvoirs publics pour faire aboutir les revendications salariales des travailleurs, a réitéré sa disponibilité au successeur de M.Abdelaziz Belkhadem «pour une action solidaire et collective pour le bien-être des travailleurs et de leurs familles, pour la paix et la stabilité sociale, facteurs majeurs de l’épanouissement du pays», a souligné dans son message Abdelmadjid Sidi Saïd. Ces déclarations sont-elles suffisantes pour décrypter une prochaine rencontre Ugta-Gouvernement? Interlocuteur incontournable des pouvoirs publics, l’Union générale des travailleurs algériens sait aussi qu’elle joue gros. Elle porte sur ses épaules, les revendications, le malaise social (licenciements, baisse du pouvoir d’achat, crise du logement...) des salariés mais aussi leurs espoirs d’une vie meilleure. Après la tenue du XIe Congrès, Sidi Saïd qui a été triomphalement porté à la tête de la Centrale syndicale, a été mis sous les feux de la rampe. Il est même apparu comme l’homme fort et le rassembleur d’un syndicat qui a été même fortement chahuté. La Centrale syndicale y a montré de profondes dissensions en son sein. Elle a étalé son linge sale en public. La nomination d’un secrétaire général adjoint a fait gâcher une fête qui s’annonçait grandiose et historique. «En ces moments significatifs, ce n’est pas sans émotion que ma pensée va aux martyrs du devoir national, de la Révolution, aux martyrs, Aïssat Idir, Abdelhak Benhamouda...», avait solennellement déclaré Sidi Saïd lors de l’ouverture des travaux du XIe congrès de l’Ugta. Depuis celui qui était considéré comme le dauphin de Sidi Saïd est en sérieuse difficulté. Salah Djenouhat qui était tout désigné pour occuper le poste de SG adjoint fait l’objet d’une fronde.Sidi Saïd apparaît plus que jamais comme l’homme fort de la place du 1er Mai.


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