Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy vient de recevoir le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali en l'assurant de faire vivre les relations euro-tunisiennes d'un 'véritable partenariat d'égal à égal'. Par la même occasion, il a réaffirmé 'la volonté de l'Union européenne d'apporter son soutien à la transition démocratique en Tunisie'.
À la lecture de la déclaration du Président des 27, nous restons toutefois surpris de la méconnaissance, par l'un des plus grands responsables de la politique européenne, des développements qui se sont produits au Maghreb au cours de ces dernières décennies puisque Herman Van Rompuy affirme que 'la population tunisienne était la première en Afrique du Nord à oser entamer le renouveau démocratique'.
C'est là ignorer les faits historiques qui ont secoué cette région au cours de ce dernier quart de siècle. Van Rompuy a en effet 'zappé' les événements d'octobre 1988 en Algérie, qui, bien avant la chute du 'Mur de Berlin' ont ouvert la voie au multipartisme dans cette région du globe.
Le président du Conseil félicite 'les autorités de transition pour la bonne préparation et le bon déroulement des élections de l'Assemblée constituante' tout en estimant que ce processus ne pourra réussir pleinement qu'en faisant en sorte que la Tunisie puisse surmonter les difficultés économiques et sociales auxquelles ce pays est confronté.
L'ancien Premier ministre belge offre 'la perspective d'une intégration progressive de l'économie tunisienne dans le marché intérieur de l'Union européenne' et observe que 'la construction d'un partenariat privilégié avec la population tunisienne fait partie intégrante de la politique de l'Union européenne envers les pays du sud de la Méditerranée.'
Le président des 27 note aussi qu'il est 'important d'avoir un dialogue sur les questions de migration, de mobilité et de sécurité en vue d'un partenariat pour la mobilité' et il aborde 'avec confiance et vigilance' les Printemps arabes parce que les Européens sont attachés 'à un certain nombre de principes sur lesquels les printemps arabes ont pris eux-mêmes appui : la démocratie, les élections libres et transparentes.
Le respect des droits de l'homme, la construction de l'Etat de droit, le respect de la femme et les droits de la femme'.
A. M.
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Posté Le : 04/02/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki Mokrane
Source : www.liberte-algerie.com