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Union européenne : La crise de l'euro de retour


Union européenne : La crise de l'euro de retour
L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) volent au secours de l'Irlande, dont les finances sont engluées, de nouveau, dans le rouge. Pour «Â sauver » la zone euro et recapitaliser les banques de l'île qui auraient besoin d'argent frais, les deux «Â institutions » s'engagent à  mettre sur la table, avant la fin de ce mois, 90 milliards d'euros. En complément, le Royaume-Uni et la Suède-deux pays non membres de la zone euro-lui accorderont des prêts bilatéraux de 8 et 1 milliards d'euros. En contrepartie, l'Irlande rabotera ses dépenses publiques.Pour revenir dans les clous du Pacte de stabilité en 2014, soit un déficit public de 3% du PIB, les économies devraient atteindre 15 milliards d'euros sur 4 ans. Selon des analystes financiers, l'impact de ce «Â sauvetage » après celui des 130 milliards accordés par la BCE (Banque centrale européenne), en octobre dernier, aux Irlandais, soit deux tiers du PIB de l'île, sera de courte durée. Avec son déficit de 32%, Dublin fait passer les 15% d'Athènes pour un chiffre tout à  fait honorable. Certains se demandent déjà qui des PIIGE (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) sera la prochaine victime de cette crise des dettes périphériques de la zone. Le Portugal, qui accuse une dette publique de 161 milliards d'euros, soit plus de 82% du PIB, serait, selon Joao Cravinho, directeur à  la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,  en première ligne pour solliciter, après l'Irlande et la Grèce qui a forcé en mai dernier les Européens à  lui promettre 110 milliards d'euros pour faire face à  son problème de compétitivité économique, une aide extérieure dès le début de 2011 avec l'arrivée à Â  échéance de 25,6 milliards d'euros de dettes, dont 19,7 milliards au premier semestre.L'Espagne et l'Italie pourraient, via la hausse des taux d'emprunts obligataires, emprunter la même Même si les autorités monétaires européennes s'efforcent de minimiser à  court terme les risques de contagion de la dette irlandaise et d'exclure une crise de toute la zone euro. Preuve de la dimension de la crise de l'euro, à  tel point que la question de son éclatement n'est plus tabou, les argentiers du G7 (Etats-Unis, Japon, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie) se sont rencontrés cette semaine. «Â Nous devons tous travailler de concert afin de permettre à  la zone euro de survivre. Car si la zone euro ne survit pas, l'Union européenne ne survivra pas non plus », estime Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, pressant les Etats membres de «Â travailler de concert » pour éteindre l'incendie. Comment ' Il ne le dit pas. Le Fonds européen de stabilisation financière, créé en mai et doté d'une capacité d'emprunt de 440 milliards d'euros, peut au mieux calmer les turbulences. D'autant que le traité de Maastricht  interdit tout renflouement direct d'un Etat en difficulté. Des économistes, comme Jérôme Creel, suggère aux responsables européens d'adopter nouvelle gouvernance. C'est-à-dire revoir la politique budgétaire, fiscale, monétaire et de change et d'accepter un contrôle de l'Europe sur leurs budgets. Selon Fabio Liberti, directeur de recherche à  l'Institut de recherches internationales et stratégiques, la crise de l'euro pourrait entraîner à  court terme l'éclatement politique de l'Union européenne et favoriser la montée de l'extrême-droite, qui impute à  l'Europe les problèmes que rencontrent leurs pays, comme aux Pays-Bas, en Hongrie, en Suède ou même en Italie.
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