Algérie

Union européenne : Diveco au secours d'une économie rentière Economie : les autres articles



Baptisé «Diveco», le programme d'appui à la diversification de l'économie nationale a été présenté hier, au cours d'un séminaire organisé à l'hôtel El Aurassi (Alger) en présence de membres du gouvernement et de l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie.
Ce plan est le fruit d'une convention signée le 30 décembre 2009 entre l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre de l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP), successeur de Meda.
Cofinancé à hauteur de 17,5 millions d'euros par l'UE, ce programme d'assistance technique, doté de 20 millions d'euros, a pour but, selon ses concepteurs, à rendre l'économie algérienne structurellement plus diversifiée et plus performante, donc moins dépendante du pétrole pour ses sources de revenus.
Dans le secteur agricole, le programme aspire à diversifier les productions dans un but d'exportation et de substitution aux importations. Pour l'heure, l'agriculture est engluée dans de nombreux handicaps : faiblesse des surfaces utilisées, prédominance des petites exploitations agricoles et difficultés de financement. S'agissant de l'industrie agroalimentaire, Diveco ambitionne de contribuer à une meilleure intégration avec le secteur agricole et à réduire les contraintes.
La plus grande part de la consommation intermédiaire des industries agroalimentaires est totalement déconnectée de l'amont agricole, l'Algérie étant devenu le premier importateur de denrées du continent africain. Au sein de la zone Meda, le pays est à la fois le plus gros importateur (20% des importations totales) et le plus faible exportateur de produits agroalimentaires : seulement 0,15% des exportations totales et 6,1% des exportations hors hydrocarbures. Dans le secteur du tourisme, il est question de promouvoir l'image du pays et de développer les différents segments. Disposant pourtant d'un fort potentiel, la contribution du tourisme au PIB reste marginale, moins de 1,5% au cours de ces cinq dernières années. Et l'Algérie demeure un pays plutôt émetteur que récepteur de touristes.
Lors de son allocation, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a souligné que le programme Diveco permettra de «renforcer l'intersectorialité entre les trois segments de l'économie».Selon lui, le transfert de savoir-faire permettra également de consolider les efforts déployés par les autorités pour diversifier son économie. Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a estimé, quant à lui, que son secteur «attend de ce programme une grande contribution au développement compétitif et durable du secteur en apportant une expertise qualifiée dans divers domaines».
Lancé en janvier 2011, ce programme s'achèvera fin mars 2015, soit une durée d'opérabilité de 4 ans et 3 mois. Celui-ci dispose d'instruments de mise en 'uvre dont des missions d'assistance technique, des fournitures de services et d'équipements. Un comité de pilotage a été également mis en place pour le suivi et la supervision du programme.


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