Union de wilaya UGTA de Tlemcen.. La secrétaire générale sauvagement agressée

Cela s’est produit au vu et au su de tout le monde, et il n’a été enregistré aucune intervention de la police, bien que la troisième sûreté urbaine ne se trouve qu’à quelques dizaines de mètres.

Pour n’avoir pas soutenu le secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd, et rallié le Hirak, la seule femme secrétaire d’union de Wilaya à l’échelle nationale, Mme Souad Baroudi, vient d’être sauvagement agressée, et son bureau défoncé et pillé par un groupe d’individus. Elle n’a dû son salut qu’à l’intervention de son mari, qui l’a évacué aux urgences médicales du CHU de Tlemcen, dans un piteux état. Cela s’est produit au vu et au su de tout le monde, et il n’a été enregistré aucune intervention de la police, bien que la troisième sûreté urbaine ne se trouve qu’à quelques dizaines de mètres. «C’est une violation flagrante de la loi, car les casseurs n’avaient aucun arrêté de la justice leur permettant de défoncer les portes du bureau d’union de wilaya», affirme la secrétaire de wilaya de l’UGTA, et de souligner que «ces individus n’ont aucun lien avec le syndicat, et ont été manipulés par l’ancien clan qui active toujours dans l’ombre». Tlemcen est-elle devenue une wilaya de non-droit ? Dans pareils cas, la police aurait intervenu et arrêté les casseurs, car ne disposant d’aucun document judiciaire pour procéder de telle sorte. Selon le constat des syndicalistes du bureau de wilaya, «il a été pillé de tous les documents officiels, notamment les cartes d’adhérents, les cachets humides et une somme d’argent, représentant les frais de cotisation et estimée à plus de 90 millions de cts».
Dans leurs communiqués de soutien à la secrétaire et au bureau d’union de wilaya de Tlemcen, les unions de wilayas de Béjaia et Saida ont «dénoncé cette hogra et cet état de non-droit», et s’interrogent sur le «silence et l’inaction de la police devant ces actes répréhensibles par la loi». Si le Hirak a libéré tous les responsables à tous les niveaux d’anciens reflexes et pratiques, à Tlemcen, c’est le contraire qui se produit. Une élue et secrétaire générale d’union de wilaya se fait agresser sauvagement, sans qu’aucun responsable n’intervienne par la force du droit et de la loi. Cela prouve que l’ancien clan, qui a fait main basse sur toute la wilaya, pèse toujours de son poids sur toutes les décisions, car les intérêts sont interconnectés, et tout un chacun ménage l’autre à défaut d’être sacrifié.