Algérie

Union Africaine Ban Ki-moon appelle les dirigeants africains à écouter leurs peuples


Union Africaine Ban Ki-moon appelle les dirigeants africains à écouter leurs peuples
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé hier à Addis Abeba les dirigeants africains à écouter davantage leur peuple et à tirer les leçons des révolutions arabes, alors que la validation de la candidature contestée d'Abdoulaye Wade suscite de vives tensions au Sénégal. Le président sénégalais, pourtant un habitué des sommets de l'UA, n'a pas fait le déplacement pour cette 18e réunion des chefs d'Etat des 54 membres de l'organisation, au cours de laquelle le bloc s'est doté d'un nouveau président, le chef de l'Etat béninois Thomas Boni Yayi. Dans son discours d'ouverture devant les chefs d'Etat, M. Ban a estimé que les révolutions arabes avaient été 'à la fois une source d'inspiration mais aussi un rappel que les dirigeants doivent écouter leurs peuples, et que nous devons tous faire mieux'. Alors que le thème officiel du sommet de l'UA est le 'Développement du commerce intra-africain', le secrétaire général de l'ONU a estimé que 'l'avenir de l'Afrique dépendait aussi de l'investissement dans les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels'. Au Sénégal, l'opposition a appelé samedi à 'la résistance' contre le président Wade, 85 ans, après la validation de sa candidature à la présidentielle de février par le Conseil constitutionnel, qui a provoqué de graves violences dans plusieurs villes. Ces événements n'ont pas été commentés par les intervenants successifs à la tribune de l'UA, selon une tradition implicite voulant que les dirigeants africains s'abstiennent d'évoquer publiquement les difficultés de leurs pairs. Sans évoquer de cas précis, M. Ban a pour sa part relevé que '25 pays africains allaient tenir des élections cette année', à un niveau ou à un autre, et il a émis le souhait que 'ces scrutins soient bien organisés, transparents et inclusifs'. La leçon des révolutions arabes, a insisté M. Ban, est que 'le pouvoir de la police ne peut rien face au pouvoir du peuple qui réclame la dignité et la justice'. Plus particulièrement, le secrétaire général a appelé à nouveau les autorités en Egypte à 'assurer un transfert rapide du pouvoir au gouvernement civil'. Le président de la Commission de l'UA Jean Ping par ailleurs candidat à sa succession au cours de ce sommet a lui félicité le président tunisien, Moncef Marzouki, 'symbole de la lutte pour la liberté de son pays', et a salué la présence pour la première fois à un sommet de l'organisation continentale des présidents de Zambie, Michael Sata, et du Cap-Vert, Carlos Fonseca, 'arrivés au pouvoir à l'issue d'élections exemplaires'. En revanche, le président sortant de l'Union africaine, le chef d'Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a paru prendre l'exact contre-pied des priorités démocratiques défendues par M. Ban, en estimant 'qu'il pourrait bien ne pas y avoir de démocratie si les pays ne bénéficiaient pas d'une économie robuste'. Il a ensuite cédé son poste de président de l'UA largement symbolique au chef de l'Etat béninois, Thomas Boni Yayi, élu pour un an selon la règle de rotation de l'organisation. Le dignitaire chinois Jia Qinglin, qui avait la veille officiellement remis à l'UA son nouveau siège, construit et payé par la Chine pour 200 millions de dollars - 154 M euros - a quant à lui assuré que 'la Chine était résolue à accroître ses échanges avec l'Afrique', avec laquelle le commerce s'est élevé à 150 milliards de dollars l'an dernier, selon lui.
R. I. /Agences
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)