Algérie

Union africaine



Pour des sièges au Conseil de sécurité L?Union africaine (UA) devrait demander deux sièges (avec droit de veto) de membres permanents du Conseil de sécurité de l?Onu et cinq sièges de membres non permanents. C?est pourquoi Kofi Annan, secrétaire général de l?organisation onusienne, a appelé, hier, les chefs d?Etat africains à « saisir cette précieuse opportunité » dans le cadre du projet de réforme de l?Onu. Présent au sommet de l?UA qui se tient du 4 au 5 juillet à Syrte (Libye), il s?est dit « heureux d?annoncer la création du Fonds des Nations unies pour la démocratie, qui doit porter assistance aux pays qui cherchent à établir ou à renforcer leur démocratie ». Selon les agences de presse APS et AFP qui assurent la couverture de l?événement, Kofi Annan a soutenu qu?« il y a plus d?Etats africains que jamais à avoir des gouvernements démocratiquement élus ». Mieux, il a déclaré que « presque toutes » les nations représentées à ce sommet se sont clairement engagées dans le processus démocratique, réaffirmant leur intention de respecter la volonté de leur peuple « exprimée dans le cadre d?élections libres et transparentes ». De son côté, Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l?UA, a fait remarquer que « rien ne pourra désormais se décider sans l?Afrique » compte tenu du « nombre important » des voix qu?elle détient au sein de l?Assemblée générale de l?ONU. Il ira jusqu?à dénoncer le fait que « trop de promesses nous ont été faites (par les partenaires au développement) au cours de trop de rassemblements, mais aucune n?a jamais été tenue ». D?où l?appel de Mouammar Kadhafi, dont le pays accueille le sommet de l?UA, à ses pairs africains à ne rien attendre des puissances occidentales. « On ne peut pas compter sur la mendicité pour assurer l?avenir de l?Afrique », dira-t-il. Cela tout en défendant ses projets fétiches, comme la création d?un ministère africain des Affaires étrangères, un espace économique et douanier unique, un passeport commun à toute l?Afrique, voire une Constitution commune... Présent lui aussi à Syrte, José Manuel Baroso, président de la Commission de l?Union européenne (UE), a annoncé, pour sa part, la tenue d?un sommet à Lisbonne pour « l?élaboration d?un nouveau pacte euro-africain » et indiqué que « les dirigeants européens sont convenus d?un nouvel objectif de l?UE permettant une majoration annuelle de l?aide de 20 milliards d?euros d?ici à 2010 et de 45 milliards d?euros d?ici à 2015 », dont au moins la moitié pour l?Afrique. Les observateurs ont noté également la coïncidence ou un hasard du calendrier entre la tenue du sommet de l?UA et celui du G8, qui se tiendra demain à Gleneagles (Ecosse). Le sommet des pays les plus industrialisés du monde sera consacré, en partie, à l?Afrique après que cette entité eut annoncé, début mai dernier, l?annulation de la dette de 14 pays africains. Plusieurs chefs d?Etat africains, ainsi que l?UA, sont invités à ce rendez-vous d?Ecosse pour présenter le point de vue du continent noir. Les dirigeants africains demandent aujourd?hui aux puissances économiques l?élargissement de l?annulation de la dette « dans toutes ses composantes » à tous les pays africains. Ils souhaitent également la création d?un fonds de 20 milliards de dollars pour financer les projets de l?UA dans le cadre du Nouveau partenariat économique pour le développement de l?Afrique (Nepad). En Libye, les pays africains tenteront d?harmoniser leurs positions sur les principales questions qui figurent dans l?agenda international. Outre le G8, il y a le sommet international sur la Société de l?information prévu à Tunis en novembre prochain ainsi que la conférence ministérielle de l?OMC sur le cycle de Doha qui doit se tenir à Hong Kong en décembre prochain. Cela après avoir examiné les propositions présentées par les pays membres et portant sur la suppression des barrières douanières, l?harmonisation des moyens de transports ferroviaire et routier ainsi que la création d?un centre africain de lutte contre les épidémies.


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