Algérie


Unesco
L'imzad, instrument musical targui, a été officiellement inscrit par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.Le ministère de la Culture a, selon l'APS, confirmé cette information attendue depuis des semaines par les amateurs des musiques du Sahel et les spécialistes du patrimoine et de l'histoire. Réuni à Bakou, en Azerbaïdjan, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco a entériné la décision déjà prise par le panel des experts de l'instance onusienne en octobre dernier. Ces derniers ont estimé que la proposition faite par l'Algérie, le Niger et le Mali sous le titre «Les pratiques et savoirs liés à l'imzad des communautés touareg» était recevable.«Transmise oralement de génération en génération, la musique de l'imzad joue un rôle important dans la consolidation des valeurs spirituelles et culturelles des communautés touareg ; l'important rôle des femmes dans sa pratique et sa transmission est particulièrement notable», ont écrit les experts, indiquant que le classement de l'imzad favoriserait le dialogue culturel et le respect de la créativité humaine entre les communautés touareg du Sahel et d'autres communautés. Le dossier de classement a été élaboré par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) et a été présenté au nom de l'Algérie, du Mali et du Niger.Fabriqué et joué par les femmes touareg, l'imzad, appelé aussi anzad, est un vieux monocorde. La corde ou aziou est fabriquée à partir de crins de chevaux. Les femmes jouent de l'imzad assises. Elles sont accompagnées par des chanteurs qui déclament des poèmes louant le courage des guerriers ou évoquant l'amour. Ces chants sont également classés avec l'instrument. Selon l'anthropologue et chercheur au CNRPAH, Dida Badi, le classement de l'imzad dans la liste du patrimoine universel de l'humanité entraîne une responsabilité des Etats concernés de protéger cet instrument musical devant le monde entier, pas uniquement devant les populations locales. Par ailleurs, l'Unesco, selon l'APS, a donné son accord pour la création à Alger d'un centre international pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel d'Afrique.




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