Une volonté farouche d'en découdre avec la fatalité

En mettant en exergue l'importance de consolider le consensus obtenu entre les différents partenaires autour des objectifs stratégiques de croissance et d'édification d'une économie émergente, Abdelmalek Sellal n'a pas manqué de convaincre, y compris certains milieux connus pour leur scepticisme.La 18e tripartite (gouvernement, Ugta, organisations patronales), tenue le mercredi 14 octobre 2015 à Biskra, a été diversement appréciée. Surtout que l'évaluation de la mise en oeuvre du Pacte national économique et social de croissance aura fait couler beaucoup d'encre alors que plusieurs sources avérées n'ont pas manqué de relever le sérieux et la pertinence des débats autour des voies et moyens susceptibles de permettre à l'Algérie de s'en sortir.D'autres assises sont prévues pour les jours à venir, restreintes celles-là, décisionnelles surtout s'agissant de l'amélioration de l'environnement des entreprises, du renforcement de la confiance des investisseurs et du développement de la capacité d'ajustement des stratégies sectorielles en relation avec la croissance.Selon des sources très au fait de la mission de la tripartite, il sera énormément question des objectifs qui se doivent d'être assignés au monde de l'entreprise appelé, on s'en doute, à jouer un rôle actif et décisif dans l'amélioration de la compétitivité du label national, par la promotion des compétences et la contribution à la mise en oeuvre de la politique de l'Etat en matière d'emploi.Les enjeux sont de taille et les membres de la tripartite restreinte seront certainement amenés à plancher sur le monde du travail et ses capacités à préserver la stabilité du front social en mettant notamment l'accent sur le dialogue et les vertus de la concertation pour mieux faire émerger, dans un contexte économique et social délicat, pour ne pas dire quelque peu fragilisé, les données en relation étroite avec la relance de l'économie nationale.Nonobstant quelques insuffisances, les mesures telles que préconisées à l'issue des travaux de la tripartite de Biskra commencent à engendrer quelques résultats tangibles dans un pays certes en crise, mais qui demeure déterminé à aller de l'avant, animé qu'il est par une volonté farouche d'en découdre avec la fatalité et de s'en sortir.Dans ce contexte justement, les patrons d'entreprises multiplient les contacts et les concertations à l'intérieur comme à l'extérieur du pays pour se donner les moyens de leur politique.Souvent décrié par certains milieux qui lui reprochent manifestement son soutien inconditionnel au président de la République, le FCE brille de mille feux pour apporter sa pierre à l'édifice et être un des architectes de la sortie de crise.Pour ce faire, l'organisation de Ali Haddad ne lésine pas sur les moyens d'y aboutir, soucieuse qu'elle est d'accéder au stade de l'expertise et de l'efficience. La signature récente d'un accord de partenariat entre le Forum des chefs d'entreprise et l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche portant sur l'élaboration et la mise en oeuvre d'un programme de formation en relation avec le renforcement des compétences plurielles des chefs d'entreprise en est une parfaite illustration. L'appel du Premier ministre lancé lors des assises de Biskra semble avoir été bien reçu.En mettant en exergue l'importance de consolider le consensus obtenu entre les différents partenaires autour des objectifs stratégiques de croissance et d'édification d'une économie émergente, Abdelmalek Sellal n'a pas manqué de convaincre, y compris certains milieux connus pour leur scepticisme qu'il aura notablement surpris par sa façon franche et transparente d'exposer les indicateurs économiques et financiers du pays ainsi que la stratégie arrêtée pour faire face à la contraction de nos ressources et à l'attachement viscéral du chef de l'Etat à la justice sociale et la vocation sociale de l'Etat algérien.