Algérie

Une voie vers le bonheur



Résumé : Omar décide de rendre visite à son ex-épouse après une vingtaine d'années de séparation. Il s'habille de pied en cap et achète des fleurs, avant de sonner à sa porte. Leurs regards s'affrontent. L'émotion est forte.Le premier moment d'étonnement passé, Farida relève les yeux vers lui et murmure.
-Toi '
-Oui. Permets-moi Farida... Puis-je entrer ou bien devrons-nous discuter au seuil de la porte '
Farida, telle un automate, s'efface pour le laisser passer dans le hall d'entrée, puis fait glisser la porte coulissante du salon. Omar la suit et dépose son bouquet de fleurs, encore enveloppé dans son papier de soie, sur la table basse.
-Des orchidées, lance-t-il en guise d'introduction. Je me suis rappelé que c'étaient tes préférées.
Farida le regardait toujours en silence.
-Tu n'as pas beaucoup changé, Farida. Tu es toujours belle et élégante. Toujours coquette à ce que je vois.
Farida qui portait une jolie robe d'intérieur passe la main sur ses cheveux dans un geste classique qui n'échappa pas à son ex-mari.
-Toujours cette coiffure que j'affectionnais.
Elle toussote et lance d'une voix chargée d'émotion :
-Toi aussi Omar, tu n'as pas changé.
Omar se lève et arpente le salon. Il s'arrête devant la grande cheminée et jette un coup d'?il aux photos qui y étaient déposées.
-Tu les as toutes gardées ! Les photos de nos fiançailles, de notre mariage, de notre voyage de noces.
-Et pourquoi ne devrais-je pas les garder '
-Je ne sais pas. Tu tenais à divorcer. Tu ne voulais plus de moi.
-Et alors '
-Et alors, quand on divorce, quand on ne veut plus de quelqu'un, on détruit tout ce qui peut évoquer des souvenirs douloureux.
-Très douloureux, Omar. Tu ne pourras jamais imaginer mes souffrances.
Omar vint s'asseoir près d'elle.
-Moi aussi j'ai souffert, bien plus que tu ne le penses.
-Ce n'est pas vrai !, s'écrie Farida. Je ne le crois pas. Tu m'as trompée. Tu as pris une autre femme et tu viens me parler de souffrances !
Omar passe un mouchoir sur son front.
-Ce qui s'était passé Farida remonte à 20 ans. On était encore jeunes et inconscients.
-C'est toi l'inconscient !
-Oui, je l'admets. Mais comprends-moi, c'était quelque chose d'inexplicable cette aventure. Je t'aimais tellement.
-Ah oui ', réplique-t-elle d'un air moqueur.
Il déglutit.
-Oui, Farida, je n'ai jamais cessé de t'aimer.

(À SUIVRE)
Y. H.
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