Algérie

Une vitrine éclate, des dizaines de morts



Les deux bombes d?hier ont relancé le débat, l?Algérie est-elle un pays qui va vers la stabilité à plus ou moins longue échéance ? Car une bombe à Alger est toujours plus impressionnante qu?un petit attentat dans les campagnes, comme celui qui a visé par exemple la veille 4 gardes communaux, tués dans l?anonymat total à Chlef. Alger, c?est le c?ur et le cerveau du pays, censés être sécurisés parce que vitaux. Mais les dizaines de barrages permanents dans les carrefours et sur les autoroutes n?y ont rien pu. La vitrine du pays a éclaté et a fait voler avec elle quelques certitudes. Non, la mort n?est pas terminée et le 11, chiffre désormais diabolique, devient le numéro du jour à éviter. Restent les cibles, d?abord l?ONU, comme représentant du bureau fédéral de la planète, et l?autre, locale, la Cour suprême ou la Cour constitutionnelle, ce qui, pour cette dernière, est censé expliquer que les adversaires d?un troisième mandat, actuellement anticonstitutionnel, viennent de donner leur avis. Le reste du reste représente une séquence hélas connue à Alger. Après la bombe, des centaines de curieux sont venus constater les dégâts et que ce sont toujours les mêmes qui meurent. Puis les ambulances sont arrivées ramasser les débris d?une Algérie qui peine encore à se rassembler. Puis la police, trop tard. Puis les opérateurs de téléphone ont désactivé les réseaux pour neutraliser de nouvelles bombes, les gendarmes et les scientifiques ont quadrillé les lieux, puis d?étranges voitures sont arrivées. Puis des CNS, armés de matraques pour évacuer les curieux. Puis des hélicoptères ont survolé la scène. Les officiels sont venus plus tard se recueillir devant les victimes et rappeler quelques évidences : une bombe est imparable. Ce qui est probablement vrai, sauf que l?on ne met pas de bombes publiques en Norvège, au Mali ou en Tunisie. Tout le problème est là.


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