Algérie

Une visite sur fond de contestationsLe wali de Constantine à Zighoud Youcef


Une visite sur fond de contestationsLe wali de Constantine à Zighoud Youcef
Le plus grand problème dans cette région demeure l'incapacité des responsables à gérer les projets, notamment avec le chaos qui règne dans le domaine du logement promotionnel.Pour sa troisième sortie hier sur terrain, depuis sa nomination, consacrée à la commune de Zighoud Youcef, le wali de Constantine, Hocine Ouaddah, a fait le constat d'une situation peu reluisante où des projets accusent des retards dans tous les domaines, notamment les chantiers des logements qui peinent à s'achever. Aux explications des responsables concernés avançant les difficultés des terrains à relief accidenté, une topographie difficile et des obstacles enregistrés dans l'exécution des travaux de VRD, d'AEP et d'assainissement, le wali dira : «Il faut revoir toute cette copie, soit en occupant les terrains vides à l'intérieur de la commune en construisant des petits lots, c'est-à-dire deux ou trois bâtiments, selon l'espace dégagé, ou encore opérer des déplacements de la population dans des terrains plus cléments, même dans d'autres communes.» La deuxième étape a été consacrée au centre de la commune pour visiter l'état civil et le nouveau siège de la daïra, mais surtout le complexe sportif. Même si ce dernier donne un air moderniste à une commune qui végète dans le style colonial, le wali a fait beaucoup de remarques concernant les défauts de construction, notamment ces ruissellements d'eau dus à une mauvaise étanchéité.
D'ailleurs, il dira que la broderie ne peut cacher toutes ces imperfections. C'est au centre-ville que le wali a mesuré concrètement le courroux des habitants qui se sont organisés pour lui faire part de leur marasme qui n'a que trop duré. L'un d'eux lui dira : «C'est depuis 2007 que nous avons procédé au paiement de nos logements, mais à ce jour, rien de concret. Un retard incompréhensible si ce n'est la malhonnêteté du promoteur qui ne reconnaît aucune autorité; il fait la pluie et le beau temps en toute impunité.» Et de lâcher une phrase assassine : «Même le chef de daïra a reconnu son incapacité à le remettre à l'ordre !» D'autres représentants de la société civile emboîtent le pas pour pointer du doigt tous les responsables, élus ou commis de l'Etat à tous les niveaux : «Notre commune date depuis 1889 au même titre que Sétif et voyez vous-même la différence. Le tracé de l'autoroute accentue davantage notre isolement.» A notre question de savoir s'il y aura d'éventuelles mesures urgentes à prendre pour remédier à cette situation, le wali dira: «J'en suis au constat, même si j'ai déjà un aperçu de la situation. Je préfère m'enquérir par moi-même et je peux vous dire que des mesures seront prises pour chaque situation.
Seulement, la particularité de la wilaya exige une meilleure compréhension des choses.» Concernant les locaux destinés aux bénéficiaires des dispositifs Cnac et Ansej, et qui ne sont toujours pas occupés, le wali a été catégorique : «Nous allons procéder à des mises en demeure, examiner au cas par cas et décider de la résiliation des contrats, et ce, pour l'ensemble de la wilaya ; c'est un problème crucial qu'il faut solutionner par le remplacement des vrais demandeurs de locaux.» Concernant les logements sociaux, il dira : «c'est un problème qui persiste et met toute la bonne volonté de l'Etat à néant ; c'est pour cette raison que nous comptons impliquer le citoyen, notamment par le biais des comités de quartier qui seront élus, condition sine qua none, et partant le responsabiliser pour qu'il devienne un acteur à part entière dans toutes les distributions à venir.» Pour ce qui est du tunnel interdit aux poids lourds, il dira, sans plus de précisions : «Cette sorte de dérogation est nécessaire mais cela relève du ministère et du consortium de Cojaal qui doivent décider de cette levée d'interdiction, et ce dans les tout prochains jours.»
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