Algérie

Une visite sans coups de canon



Une visite sans coups de canon
Cette démarche annonce-t-elle une réorientation des objectifs du Pentagone en Afrique du Nord et en Algérie maintenant que le foyer de Daesh est localisé au Moyen-Orient'Généralement, quand un haut responsable américain se déplace à Alger, il anime un point de presse au terme de sa visite et son arrivée est annoncée par un communiqué officiel des services de l'ambassade. Mais cette tradition de communication instaurée par les service de l'ambassade américaine à Alger a ses exceptions. Hier, le commandant adjoint de l'Africom, Phillipe Carter, a effectué une visite en Algérie sans bruit médiatique. «Ma visite en Algérie tend à recevoir des conseils et à échanger sur les questions de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et sur la situation dans des pays comme la Libye et la région du Sahel», a indiqué l'ambassadeur américain, Phillipe Carter, au terme d'une audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette visite éclair est jalonnée au moins par trois grands événements tous en relation avec la question sécuritaire. Le premier est ce ballet incessant des chefs d'Etat africains à Alger. L'aspect sécuritaire prend la part du lion dans les discussions de ces chefs d'Etat avec les hautes autorités Algériennes. Quel rôle pensent attribuer les Américains à l'Algérie dans cette région' Le deuxième événement est que cette visite de responsable de l'Africom intervient à la veille de la tenue à Alger, d'une conférence internationale sur le terrorisme et les sources de son financement, à l'instar du paiement de rançons et du trafic de drogue. Les Américains ont toujours soutenu la proposition de l'Algérie sur le non-payement des rançons. Et enfin, Phillipe Carter est à Alger au lendemain du 24è Sommet de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba, qui s'est cloturé le 31 janvier dernier. Les débats sécuritaires ont dominé ce sommet durant lequel L'Union africaine a appelé à «une réponse collective» contre Boko Haram et la création d'une force militaire régionale de 7500 hommes pour lutter contre cette organisation armée. L'Union africaine (UA) veut mettre fin aux abus «épouvantables» du groupe insurgé Boko Haram. Le Commandement militaire américain pour l'Afrique a également souhaité approfondir davantage ses relations avec l'Algérie et bénéficier de son expérience dans la lutte contre le terrorisme. M.Carter, a souligné que cette lutte nécessite, outre l'aspect militaire, la mise en place d'une bonne gouvernance et la promotion d'une culture de tolérance. Cette démarche annonce-t-elle une réorientation des objectifs du Pentagone en Afrique du Nord et en Algérie maintenant que le foyer de Daesh est localisé au Moyen-Orient'




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