Algérie

Une vingtaine de cas chaque année: La rage tue encore en Algérie



Une moyenne d'une vingtaine de cas de rage annuellement en Algérie entraînant la mort. Les services de santé de notre pays ont enregistré, durant cette année 2009, 12 cas (12 personnes mortes contre 16 enregistrés l'année dernière).

 C'est ce qui a été confirmé hier par Merboutt Ghania, sous-directrice du service des maladies transmissibles et de l'hygiène du milieu, en marge de la célébration de la Journée mondiale de la rage à l'INSP. Le docteur Issad, vétérinaire à l'Institut Pasteur d'Alger, a qualifié la mort par la rage de chose inadmissible dans un pays comme le nôtre et en 2009.

 «D'autant que cette maladie est très facile à prévenir et à traiter», a-t-il mentionné, en expliquant «qu'une personne mordue par un animal domestique ou sauvage doit systématiquement et immédiatement se rendre aux structures de santé pour un traitement antirabique». Le médecin a rappelé qu'à travers des gestes d'hygiène faciles et un traitement précoce, on évitera à 100% la mort d'une personne ayant été mordue par un animal enragé.

 Le docteur Issad a précisé qu'«une personne mordue par un animal doit d'abord laver au plus vite la plaie à grande eau et savonner avec du savon de Marseille de préférence. Puis essayer de désinfecter la plaie à l'alcool ou à l'eau javellisée. La personne doit mettre ensuite un linge propre sur la plaie et se diriger de toute urgence vers les structures de santé pour bénéficier de la vaccination ou de la sérovaccination antirabique, et pour traiter de ce fait la plaie».

 Les médecins participant à cette journée de sensibilisation ont rappelé que si la personne tarde après une morsure de se rendre dans une structure de santé pour se faire vacciner, ou abandonne son traitement à mi-chemin, la maladie ne peut plus être soignée et conduit fatalement la personne vers la mort.

 Merboutt Ghania, interrogée sur la disponibilité du vaccin qui fait encore défaut dans nos structures de santé, répond «qu'il y avait des perturbations durant le mois écoulé». Mais elle rassure : « Aujourd'hui, le problème est réglé et le vaccin est disponible dans les structures de santé gratuitement». Elle poursuit en précisant que « par contre, il est payant au niveau de l'Institut Pasteur, étant donné que cette structure est une EPIC». Les participants à cette rencontre ont tous plaidé pour une lutte intersectorielle, dont l'acteur principal reste les collectivités locales, car la lutte contre ce phénomène reste tributaire de la préservation de l'hygiène publique et du contrôle du réservoir animalier. Les médecins participant à cette journée ont souligné que notre pays doit arriver à 0 cas, comme c'est le cas de certains pays développés qui ont pu éradiquer complètement le phénomène, sachant que cette maladie mortelle est facilement évitable. La représentante de l'INSP, Mme Benhabilès, a précisé que malgré la baisse de nombre de cas de morts de la rage par rapport aux années précédentes, «le fait que des Algériens continuent de mourir de la rage, c'est déjà un échec».

 Enfin, selon les statistiques fournies par l'Organisation mondiale de la santé, «plus de 55.000 personnes meurent de la rage chaque année, dont 24.000 en Afrique».




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