Une ville, une histoire Un rapide aller-retour (1re partie)

Attente - Dix ans après leur mariage, Belkacem et Nassima n'avaient toujours pas d'enfant.Après de longues analyses et coûteux traitements, la chance consent à leur sourire.
Ce jour-là, Belkacem rentre beaucoup plus tôt que d'habitude : à 9 h ! soit une heure et demie à peine après être sorti pour se rendre à son magasin d'alimentation générale se trouvant au centre d'Aïn Bessam. Sa femme en le voyant s'étonne et se dit qu'il avait dû oublier quelque chose. Mais il lui répond avec un grand sourire : «Nassima ! Tu peux chanter, danser pousser des youyous jusqu'à en perdre la voix !»
' Tu as vendu toute ta marchandise en l'espace de quelques minutes '
' Qui te parle de marchandises,
femme ' Tu es enceinte ! Enceinte !
Au début, la jeune femme croit avoir mal compris. Puis, elle se dit qu'il devait y avoir une erreur dans l'interprétation des données. Mais son mari l'assure qu'il n'y a pas le moindre doute. Alors, elle se met à pleurer.
Elle était si convaincue de l'irréversibilité de sa stérilité qu'elle avait oublié même ce test de grossesse qu'elle avait subi deux jours plus tôt.
Quelques mois plus tard, à la grande joie de ce couple, un petit garçon vient au monde.
On le prénomme par superstition Salim afin que les maladies et les malheurs ne «s'approchent» pas de lui. (*)
On célèbre cette naissance avec un faste qui étonne tous les habitants d'Aïn Bessam.
N'ayant qu'un seul enfant, le père décide de tout lui apprendre. Dans son esprit, avoir un enfant connaissant tout et doté de toutes les qualités possibles compenserait largement le fait qu'il soit unique.
C'est ainsi qu'il l'emmenait souvent avec lui au magasin et l'associait aux discussions qu'il avait avec ses amis et ses fournisseurs. Il l'entraînait dans les cafés et lui apprenait à tenir les verres et les tasses alors qu'il n'avait que deux ans. (A suivre...)