Algérie

Une ville, une histoire Un appel dans la nuit (2e partie)



Magie - Le groupe de touristes belges est émerveillé par la beauté des paysages de la Saoura. En particulier Françoise.
Brusquement, une silhouette apparaît sur sa gauche, entre les rochers noirs. L'homme s'approche jusqu'au bord du bassin. Son visage, comme taillé dans l'ébène, est d'une beauté remarquable sous un large turban immaculé. Tout son être est comme divisé en deux par la lumière et Françoise, subjuguée, ne peut détourner les yeux de cette apparition surgie de nulle part. Lui aussi la fixe intensément, sa haute silhouette soudain figée sur le rocher, et c'est ce moment décisif, magique, inattendu, qui va faire basculer la vie de la Belge, irrémédiablement...
Elle est la première à se ressaisir devant cette statue qui semble taillée dans la pierre : «Excusez-moi, je ne savais pas...»
En pataugeant, elle fait demi-tour et retourne vers les autres. Quand elle jette un coup d''il derrière elle, la haute silhouette a disparu et Françoise se demande si elle n'a pas rêvé...
Le soir, les touristes dînent dans la kheïma, une salle basse et profonde où sont préparés sur place les rôtis de volailles au cumin servis avec des fromages de chèvre, spécialité de la Saoura, des figues fraîches et des pastèques.
«Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus !» Tous se tournent vers l'inconnu qui vient d'entrer, les bras ouverts. Françoise reconnaît l'homme de la caverne, aux traits fins sous son grand turban.
Quand il passe près de sa table, il lui lance un regard intense de ses yeux noirs et vifs, et la Belge ressent une sensation étrange, comme si l'inconnu n'était venu là que pour elle.
Il tourne un moment dans la salle, sa large gandoura blanche flottant autour de son corps qu'elle devine fort et musclé, au port majestueux, puis il disparaît après avoir bavardé un moment avec le guide sans plus s'occuper d'elle. Quand elle sort avec les autres touristes de la kheïma, une odeur étrange flotte dans l'air.
«C'est de l'encens», dit quelqu'un.
«C'est drôlement bon, cette odeur !», dit un autre. (A suivre...)


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