Algérie

Une ville, une histoire Le labeur de Hadj Abdallah (1re partie)


Une ville, une histoire Le labeur de Hadj Abdallah (1re partie)
Personnage - Hadj-Abdallah ' nous l'appellerons-le ainsi ', âgé de 63 ans en 1992, était connu à Barika pour être un homme brave et juste.
Il était rentré cet après-midi-là avec une mine resplendissante. Dès que sa femme Mériem le voit, elle ne peut s'empêcher de lui dire :
' Aujourd'hui, tu ressembles à quelqu'un qui a trouvé un trésor !
' Tu ne crois pas si bien dire, femme.
' Ah, bon ' Tu as trouvé un trésor '
' Non ! Mieux qu'un trésor ! L'APC vient de nous donner un terrain à bâtir !
' Un terrain à bâtir ' s'écria-t-elle, offusquée. Mais c'est un logement qu'il nous faut, pas un terrai à bâtir!
' C'est vrai... J'aurais voulu un appartement, même très petit, pour marier notre fils aîné... mais que veux-tu que je fasse ' Dans la vie, il faut savoir bien tenir ce qui nous est donné tout en espérant avoir mieux plus tard.
Quand Abderrahmane, 29 ans, et Chems-Eddine, 27 ans, entrent, ils discutent avec leur père de cette précieuse acquisition.
Cette fois, ni Mériem ni ses trois filles, âgées respectivement de 20, 22 et 23 ans ,n'eurent le droit d'intervenir. Quand Hadj-Abdallah tient des conciliabules avec ses deux «mâles», elles n'ont pas droit au chapitre. Leur présence est même gênante parfois ! Aussi avaient-elles pris soin de s'enfermer dans la cuisine jusqu'à la fin des débats.
Parfois, quand le père, en grand patriarche, le jugeait utile, elles avaient droit à une sorte de petit communiqué où leur était résumée, en termes laconiques, la décision qu'ils avaient arrêtée.
Abderrahmane avait suggéré de revendre le terrain au prix fort et d'acheter un appartement, idée que son jeune frère trouva fort ingénieuse mais que leur père rejeta catégoriquement.
' J'ai une meilleure idée, leur confia-t-il. Je connais à Alger beaucoup de gens parmi lesquels des propriétaires de grandes villas. J'irai les voir et leur proposerai mes services. Vous savez que dans ma jeunesse, j'étais un peintre très demandé.
' Mais tu es malade, papa ! Tu ne te souviens pas de ce que ton cardiologue a dit ' Pas de gros efforts physiques ! s'écria Abderrahmane.
'Tu appelles efforts physiques le fait de tenir un pinceau et un rouleau ' Non ; c'est tout réfléchi ! Je me remettrai à la peinture juste le temps d'avoir un peu d'argent. Vous savez combien on repeint maintenant une villa ' Pas moins de 20 millions de centimes !
Les deux filles, leur mère et leurs s'urs tentèrent de dissuader leur père d'exercer à nouveau sa profession, mais n'y parvinrent pas.
Deux jours plus tard, il se rend à Alger.
Quinze jours après, il revint avec 50 000 DA.
' D'où vient cet argent papa ' lui demande son aîné. (A suivre...)
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)