Une ville, une histoire La décision du patriarche (2e partie)

Résumé de la 1re partie - Fayçal aime Hassina. La réciprocité est vraie au point que celle-ci dit au jeune homme que pour lui elle était prête d'arrêter l'enseignement pour devenir femme au foyer.Le grand saut dans une nouvelle vie n'est cependant pas facile et Fayçal hésite.
Mais un jour, il prend son courage à deux mains et dit à Hassina :
' Je vais parler de toi à ma mère ; serais-tu d'accord si... si... je lui demandais d'aller voir tes parents '
' La jeune fille de vingt-deux ans, ne répond pas. Elle se contente de rougir, de sourire et de baisser les yeux. Ce qui, dans notre sémiologie collective, correspond à un «oui» fort, massif et indiscutable.
' Très bien... je te tiendrai au courant... je te dirai quand je viendrai chez tes parents avec ma mère...
' Et ton père '
' Tu sais bien que les pères ne se déplacent qu'une fois que les mères trouvent la fille «bonne à marier».
Le soir-même, Fayçal va trouver sa mère et lui fait part de son plus cher désir.
' Et tu la connais depuis quand cette... cette Hassina ' lui demande-t-elle, soupçonneuse.
' Depuis bientôt huit mois.
' J'espère que ce n'est pas une fille «n mi verdha'n» (fille des rues).
' Non, mère... Elle est enseignante et je ne l'ai pas connue dans la rue comme tu dis, mais chez les parents d'un ami à la suite de fiançailles auxquelles j'ai été invité.
' Hum... D'accord, nous la verrons et nous aviserons. Tu demanderas à ta tante H'nifa de se préparer pour ce jeudi. Nous passerons la prendre chez elle.
' Mais pourquoi, faut-il que ta s'ur vienne '
' C'est ta tante, Fayçal.
' Je sais que c'est ma tante...Pourquoi faire tant de bruits ' Pourquoi tante H'nifa doit-elle venir avec nous alors qu'il ne s'agit que d'une première prise de contact '
En réalité, Fayçal sait que sa tante caresse toujours l'espoir de le voir épouser sa fille Nardjess. Nardjess est une fille pétrie de qualités, mais il se voyait mal devenir son mari...( A suivre...)