Une ville, une histoire L'irrésistible tentation (2e partie)

Résumé de la 1re partie - Le receveur d'un bureau de poste d'Alger Est est tenté de dévaliser le compte d'une retraitée qui semble avoir disparu.Le receveur réfléchit un bon moment et décide de procéder à une vérification de la plus haute importance. Il s'habille comme un riche homme d'affaires et se rend au quartier de la dame. Muni de l'adresse mentionnée sur son numéro de compte, il n'eut aucune peine à repérer l'immeuble où elle habitait. Par chance, il y avait près de l'immeuble, une épicerie et une boulangerie. Le receveur sourit et se dit que bien que discrète, la vieille dame ne pouvait échapper aux regards de ceux qui travaillaient dans les deux boutiques dont elle devait être une fidèle cliente. Il s'approche de l'épicier, un vieil homme et lui dit :
' Excuse-moi, mon père, tu ne sais pas si c'est ici qu'habite, une vieille dame qui s'appelle Malika...'
' Ah ! madame Malika ' On ne l'a pas vue depuis trois ans. Il paraît qu'elle est allée chez son fils qui vit en France et elle est morte là-bas. Elle a été enterrée à Constantine.
' C'est sûr ou juste une rumeur ' Parce que moi, je suis...
' Chouf ya wlidi... Je ne sais pas si c'est sûr... Je ne fais que te répéter ce qui se dit dans le quartier.
' Et il n'y a personne dans son appartement '
' Non... De temps en temps, il y a une dame qui vient faire le ménage... Des gens lui ont posé la question et elle leur a répondu qu'elle ne savait qu'une chose ! c'est qu'à la fin du mois, quand elle vient faire le ménage, elle trouve son salaire sur une table de l'appartement.
' Et qui lui laisse ce salaire '
' Un des fils de madame Malika, bien sûr ; elle en a quatre.
' Et j'imagine que personne ne sait où l'on peut trouver ses fils '
' Personne... Tu sais, Madame Malika était une femme discrète et ses enfants apparemment aussi.
Notre receveur repart heureux ! Il a obtenu les informations qu'il voulait. Il a le champ libre ! (A suivre...)