Frenda est une ville et un chef-lieu de commune du même nom, située dans la wilaya de Tiaret ,elle est toujours un nid de verdure sur les hauts plateaux, aux portes du désert , à 220 km d'Oran , 110 km de Mascara et avec Tiaret à 50 km à l'Est, et tire son nom d'un mot berbère voulant dire « se cacher ici » et où l'érudit Ibn Khaldoun se réfugia, pendant quatre années, avec sa famille, auprès de la tribu d'Aouled Arif, à Kalaat de Béni Salama.Antique forteresse, Frenda a connu, à travers les âges, le passage de peuplades berbères descendants des Gétules et des garamantes et cela plus de mille ans avant l'arrivée des colons tyriens en Ifriqiya. En témoignent, sur les bas reliefs de Frenda et de Taoughazout les restes de grottes des premières tribus installées dans la région. Sous l'empereur Septime Sévère (193-211) les Romains occupèrent la citadelle et en firent un redoutable bastion; les eaux abondantes des sources, les bois fournis d'El Gaâda favorisèrent l'installation de garnisons romaines qui fondèrent l'un des plus grands limes reliant Frenda, Taoughazout et Ain Der hem constituant de cette manière un important système défensif contre les ennemis autochtones de Oued El Taht. Sous le règne de cet empereur, une grande partie de la population s'était convertie au christianisme d'où l'édification de la chapelle de Sen ou Cen comme le révèle l'archéologue et historien M. Pierre Salama. Les Tudjinides envahirent le Tell, les Idlelten arrivèrent sur leurs traces et se fixèrent à El « Djabat» et Taghzout. A cette époque les Idlelten avaient pour chef Nasr ben Sultan ben Aissa. A sa mort, son fils Menad prit le commandement de la tribu qui revient par la suite à son frère Ali ben Nasr. «Brahim fils d'Ali Ben Nasr succéda au pouvoir et eut comme successeur à sa mort son frère Salama. Celui-ci établit la puissance de sa tribu par la construction de Taghzout ; cette forteresse, appelée aussi château des fils de Salama n'était qu'un simple Hermitage occupé par quelques Arabes qui avaient renoncé au monde. Les descendants de Salama se représentent comme les membres adoptifs de la tribu des Tudjin et comme appartenant en réalité à la tribu arabe des Béni Sulaym Mansour. Leur ancêtre, Aisa Ben Sultan s'était réfugié chez les Idlelten pour fuir les conséquences d'un crime qu'il avait commis parmi son peuple. Il fut recueilli par le chef de cette tribu. A sa mort, le chef Idlelten éleva ses enfants. Ce fut là, une des circonstances qui assura à Salama et à sa postérité le commandement des Idlelten. A la mort de Salama ben Ali, son fils Yaghmouracene prit le pouvoir. De 1375 à 1378, Taoughazout offre à Abderrahmane Ibn Khaldoun pourchassé par ses ennemis, un havre de paix, la forteresse médiévale lui inspire de deux ouvrages importants : Kitab El Ibar et les Prolégomènes ( El moukadima) .Au début du 18e siècle, sous la domination des turcs la population locale ne supporte plus la pression de la perception d'un impôt appelé « raya ». Une résistance farouche s'organise, des révoltes individuelles et autres collectives éclatent Sidi Abd El Kader El Frendi, chef militaire et religieux de la secte des Darkaouas à la tête de ses compagnons, s'insurge contre les troupes turques dirigées par le Bey de Mascara. Ce personnage avec la ténacité de ses hommes se bat violemment contre les Turcs et les force à battre en retraite. Les soldats ennemis effrayés par l'austérité du paysage, les aspérités des rochers de la montagne des Djeblias, à proximité du mausolée de Sidi Benmorsli ont du replier dans un grand désordre, dans les plaines du Ghriss situées dans la région de Mascara. Elle devient une commune mixte créée en 1880, et était composée de nombreux douars : Ghronadis , Haouaret, Medrousssa.L'Administrateur rencontre les responsables des principales tribus de la région, parmi lesquelles, les Ouled-Haddou, les Ouled-Zian-Cheraga et les Ouled-Sidi-Khaled, afin de négocier la cession d'une partie de leurs terres communautaires, nommées par eux ?'sabega . C'est à cette époque que le Génie construisit les solides remparts qui fortifièrent la ville. Parmi ces premières familles, citons les Portet, Duigne qui montèrent des commerces et cultures et les Rosa, famille de maçons. Des populations européennes composées de Français et Espagnols arrivèrent sur les hauts plateaux. Les colons se sont installés à Frenda, Kermès et Médrissa. Ils ont acheté les terres et planté vignobles et autres arbres fruitiers. Frenda était essentiellement agricole : céréales surtout blé dur, vignobles, mais aussi élevage de porcs ou de moutons. En 1958, Tiaret passant préfecture, Frenda devient sa sous préfecture.
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Posté Le : 24/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Réflexion
Source : www.reflexiondz.net