Courage - L'homme qui marchait devant elle sortit discrètement un pistolet de sa poche et s'approcha furtivement de l'agent de police qui régulait la circulation. Sans réfléchir une seule seconde à sa propre vie, elle courut vers l'inconnu et immobilisa son bras.
Hydra est l'un des quartiers les plus huppés de la capitale. Il doit sa réputation au luxe de ses villas, à la cherté de ses loyers et de ses terrains hors de prix surtout quand ils sont disponibles. D'ailleurs on vient parfois des villes les plus reculées du pays pour voir cette houma si inaccessible aux petites gens. Pour toutes ces raisons, les Algérois les brocardent souvent, mais avec beaucoup d'affection. La dernière blague de cette veine prétend qu'en 1988 lors des événements tragiques qu'a connus notre pays, les habitants, pour ne pas se singulariser du reste de la population et donc des frondeurs, s'étaient cotisés pour acheter un vieux bus et l'ont brûlé, en signe de soutien à la révolte. Plaisanterie mise à part, une femme d'Hydra fera preuve en 1997 d'un courage exceptionnel.
Il était sept heures du matin ce jour-là. Alors qu'elle arrivait au niveau du pont, un homme qui marchait devant elle sortit discrètement un pistolet de sa poche et s'approcha furtivement de l'agent de police qui régulait la circulation. il était clair qu'il préparait un attentat et qu'il voulait assassiner le fonctionnaire. Sans réfléchir une seule seconde à sa propre vie, elle courut vers l'inconnu et immobilisa son bras. Il n'en fallait pas plus pour que le policier sorte son arme et tire sur l'homme qui tentait de l'abattre. Personne ne saura jamais qui était cette héroïne anonyme, sinon qu'elle habitait quelque part à Hydra.
Posté Le : 13/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour Fayçal
Source : www.infosoir.com