Algérie

Une ville, une histoire



Chant - Le style andalou et la musique andalouse sont devenus, au fil du temps, une façon de vivre et de s'épanouir dans les milieux urbains. Mieux encore, leur repère cardinal et leur valeur commune.Tlemcen, il y a quelques siècles, fermait ses portes dès la nuit tombée et les étrangers à la cité étaient priés de revenir le lendemain matin.
Pour des raisons de sécurité, la ville se fermait comme une huître jusqu'à l'aurore.
Et des hommes montaient la garde toute la nuit pour prévenir la population du moindre péril.
Dès minuit alors que les familles tlemcéniennes dormaient à poings fermés, les paysans arrivaient des douars environnants pour être les premiers sur la place du marché.
Ils seront suivis par d'autres qui viendront de très loin, de Sebdou par exemple et de Nedroma.
En attendant que les grilles s'ouvrent, les hommes faisaient connaissance et s'invitaient de bivouac en bivouac.
Et à la longue ils finirent par tuer le temps en chantant quelques airs puisés dans leur campagne natale.
Certains refrains étaient si beaux et si près des réalités que les mélomanes de la cité qui les avaient entendus de leurs appartements leur firent tout de suite une place dans leur répertoire.
Ils l'appelèrent «Elarabi» c'est-à-dire campagnard, venant de l'arrière-pays.
C'est ainsi qu'un nouveau genre musical verra le jour à Tlemcen, grâce à des fermiers qui n'avaient aucune idée du solfège.
Ce genre fera des émules et donnera naissance à des talents hors du commun.


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