Algérie

Une ville, une histoire Le «talaq»



Dévouement - La maman du jeune homme se dépensait sans compter malgré son âge et son arthrose qui la faisait terriblement souffrir.
Cette histoire est récente et tellement singulière qu'elle fait actuellement le tour d'Oran.
On en parle dans les cafés et les foyers.
Elle a commencé de manière très banale. Un jeune homme rencontre une jeune fille de son âge. Ils se fréquentent et tombent naturellement amoureux l'un de l'autre.
Au fur et à mesure que les mois s'écoulent, les deux jeunes gens ont appris à se connaître, à s'apprécier et même à faire des projets d'avenir.
Et vint le jour où ils se décident enfin à concrétiser leur rêve.
Les deux familles, qui se connaissaient de réputation, furent heureuses de s'allier et convinrent d'un commun accord de fixer les conditions de ce mariage, ainsi que tout le rituel qui va avec.
La jeune fille était aux anges et le jeune homme planait littéralement sur un nuage.
Le grand jour évidemment arriva. La salle était louée, les bans publiés et le banquet prêt à être servi aux invités.
Les amis du couple vinrent de partout. Et les deux jeunes gens qui trônaient sur leur fauteuil comme le voulait la tradition, furent congratulés et félicités pendant toute la soirée.
La maman du jeune homme se dépensait sans compter malgré son âge et son arthrose qui la faisait terriblement souffrir.
A chaque fois que l'orchestre s'arrêtait pour quelques minutes elle en profitait pour présenter à ses amies la «aroussa» de son fils, l'élue de son c'ur.
Elle en était fière, si fière qu'elle se fit un devoir de la montrer et de faire son éloge aux membres les plus éloignés de sa famille, y compris ses anciens voisins.
Excédée de ne pas avoir une seule minute d'intimité avec son mari et fatiguée des va-et-vient de sa belle-mère, la mariée ne put s'empêcher de lâcher cette désagréable réflexion à l'endroit de la vieille dame :
'Elle commence à m'énerver dit-elle à son mari qui n'en revenait pas.
Blême de rage et indigné par tant d'ingratitude, il se leva et lança au public médusé.
'Il n'y a plus de mariage, je viens de prononcer le «talaq» trois fois.


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