Evolution - Les choses, bien sûr, ont changé et les m'urs ont évolué.
Dans les années 50 par exemple, Marengo, aujourd'hui Hadjout, n'était qu'un village insignifiant pour ne pas dire totalement rural, comme tous les hameaux de ce pays.
La plupart des femmes ainsi que les jeunes filles portaient le haïk et quelques-unes même la voilette.
On ne badinait pas avec les m'urs en ce temps là et rares étaient les garçons ou les filles qui se mariaient par amour.
Les liens étaient tissés et conclus entre les familles et personne ne sortait du cercle des anciens.
Avant de rejoindre le domicile conjugal et que le cortège nuptial ne se forme, la future épouse était bichonnée et maquillée pour le grand soir de sa vie.
Et c'est là précisement que les choses se gâtaient.
N'étant ni esthéticienne ni spécialisée dans les soins de beauté, la dame chargée de donner au visage de la jeune fille le meilleur éclat possible, sans doute la même qui officiait au village, se faisait un devoir de forcer sur tous les cosmétiques.
Dans son esprit, plus il y en avait et plus ça brillait.
Et quand la pauvre cobaye arrivait chez sa belle famille, c'est tout juste si on ne pouffait pas de rire.
Elle avait du fond de teint partout, son rouge à lèvre dégoulinait et elle ressemblait presque à un clown.
D'où l'expression désormais célèbre pour parler de quelqu'un qui ne sait pas faire dans la nuance :«Poupiète Marengo», autrement dit la poupée de Marengo.
Dans certaines familles de Blida, de la Mitidja et des environs de Tipasa, on la ressert très souvent cette boutade quand quelqu'un commet une maladresse.
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Posté Le : 21/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com