Algérie

Une ville, une histoire La fortune du «Blidi»



Volonté - Malgré un âge avancé dont il ressentait tout le poids, il reprendra contact avec tous ses réseaux, tous ses anciens fournisseurs et tous les hommes d'affaires avec lesquels il avait eu à traiter.
Il est né en 1919 à Blida qu'il n'a pas connue, puisqu'il la quittera très jeune en compagnie de ses parents qui s'installeront au Maroc.
A la mort de son père, alors qu'il n'avait que 18 ans, il travaillera très dur pour marier sa s'ur aînée et tout faire pour que les derniers jours de sa vieille mère soient les plus agréables possibles.
A 25 ans, il avait un magasin de prêt-à-porter qui marchait très bien, dans le Nador, et deux magnifiques jumeaux.
Et comme le jeune homme a été élevé à la spartiate, aux durs contacts d'une vie qui lui a tout appris sur le tas, il n'hésitera pas à toucher à toutes les filières, le commerce du tissu, l'élevage ovin et même le transport des voyageurs et curieusement il réussira partout où il mettra la main.
A 60 ans, fatigué et éreinté par un business qui lui a donné beaucoup de plaisir et qui lui a permis d'être à la tête d'une fortune colossale, il décidera de laisser le soin à ses enfants de continuer la tâche. Ce qu'ils feront. Mais pas avec les mêmes ressorts ni les mêmes motivations que leur père évidemment.
Voulant profiter de la vie pendant qu'ils étaient encore jeunes, ils finiront par demander à leur père le partage en deux de tous ses biens, sans même attendre qu'il eut disparu.
Courroucé et furieux par leur attitude, il consentira à donner sa part à chacun, mais à une condition, qu'ils ne lui réclament plus rien désormais.
L'opération sera notariée et finalisée et portée à la connaissance des services judiciaires du royaume.
Mais le vieillard n'avait pas tout dit. Il lui restait ce que ses enfants n'avaient pas : sa notoriété d'homme habile et honnête et sa connaissance parfaite des erreurs du marché.
Malgré un âge avancé dont il ressentait tout le poids, il reprendra contact avec tous ses réseaux, tous ses anciens fournisseurs et tous les hommes d'affaires avec lesquels il avait eu à traiter.
En l'espace de 5 ans, il avait remonté la pente et ouvert 2 magasins à Oujda et Ahfir.
Deux années plus tard, il montait une demi-douzaine de succursales commerciales chargées de l'import-export.
A 70 ans, il avait constitué une nouvelle fortune pour «nif» et ses enfants entre-temps avaient dilapidé la leur quand ils n'étaient pas obligés de répondre aux injonctions des huissiers.
Là s'arrête l'histoire de ce Blidéen, car nous ne savons pas qui a hérité de cette seconde fortune.
En tout cas pas ses enfants.


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