Malchance - Alors qu'il ne lui restait que quelques semaines pour embarquer, voilà que le pauvre malheureux tomba malade.
C'est presque une histoire des Mille Et Une Nuits et pourtant elle a bien existé.
Son côté magique a enflammé tellement d'imaginations qu'elle est souvent racontée de cinq manières différentes.
La version la plus répandue est que les acteurs de ce conte extraordinaire sont tous originaires du Moyen-Orient.
Une version algérienne a néanmoins vu le jour depuis quelques années et c'est la raison pour laquelle la ville qui a abrité les principaux personnages n'est pas importante, on parle de Khenchela, on cite aussi Souk Ahras, bref il paraît difficile de fixer avec précision le théâtre de cette histoire.
C'est un homme très pieux et très honnête qui a économisé toute sa vie pour effectuer le pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam.
Selon des témoins qui l'avaient connu à l'époque des faits il aurait mis dix ans pour réunir la somme nécessaire pour ce voyage.
Mais le sort en décida autrement. Alors qu'il ne lui restait que quelques semaines pour embarquer, voilà que le pauvre malheureux tomba malade.
Si malade qu'il demanda à son fils de confier l'argent du pèlerinage à un pauvre qui en fera sûrement bon usage.
Ses amis qui devaient l'accompagner, furent évidemment déçus et regrettèrent presque en pleurant son absence. En bon musulman, il accepte le destin qui était le sien et se contenta de suivre à la télévision les différents rituels des hadjis non sans une petite larme au coin des yeux.
Puis vint le retour des pèlerins.
Sa maladie évidemment l'empêchera de rendre visite à ses amis pour les féliciter.
Sa femme lui fera remarquer que c'était à eux, de lui rendre visite étant donné qu'il était cloué au lit et qu'il ne pouvait pas bouger le petit doigt.
Et effectivement ses amis vinrent le voir mais avec cependant une pointe d'agacement dans la voix. Leur ton avait changé. Il ne les reconnaissait plus.
Ils étaient trois dans le salon où il les avait reçus.
L'un d'eux prit alors son courage à deux mains et lui lança à la figure.
' Lève-toi et arrête de nous prendre pour des enfants.
Le malade estomaqué ne comprenait plus.
' On t'a vu à La Mecque renchérira le second, je t'ai aperçu deux fois et je t'ai reconnu
' Mais de quoi parlez-vous s'inquiéta leur hôte
' On parle de toi et de tes cachotteries, précisera le troisième, tu veux une preuve, la voici, tu portais un parapluie rouge qui te protégeait la tête. Le malade faillit tomber à la renverse. Personne n'était au courant de ce parapluie rouge qu'il rêvait d'acheter au marché des Barbus.
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Posté Le : 27/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour Fayçal
Source : www.infosoir.com