Algérie

Une ville, une histoire Le sort



Prospérité - L'aîné des garçons a eu sa première voiture, une Austin, alors qu'il n'avait que 19 ans. Il sera inscrit au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand.
Etre riche et avoir beaucoup d'argent peut être la source de beaucoup d'ennuis sans compter les nombreux envieux tapis dans l'ombre et qui n'attendent que l'occasion pour déverser leur fiel sur celui qui, à leurs yeux, représente la réussite autrement dit l'expression de leur échec.
C'est l'histoire d'un homme, Adda, qui a eu le malheur d'hériter de son père, de son grand-père et de sa mère d'immenses terres agricoles dans les Hauts-Plateaux et d'un cheptel si important qu'on disait en 1950 qu'il était impossible d'en compter les agneaux.
Contrairement aux colons qui l'envièrent, il détestait le tape à l il et préférait faire profil bas.
A Trezel où il avait un bureau de liaison pour administrer ses propriétés, il s'était contenté d'un secrétaire et d'un chauffeur qui faisaient toutes ses courses.
Pour éviter les ennuis et vivre caché, Adda évitait de se mêler à la foule et quand il pouvait rendre service, il le faisait discrètement, sans tapage ni publicité.
On raconte qu'il a sauvé plus d'un de la prison, en payant leurs amendes ou en intervenant auprès des autorités.
Quant à ses enfants ils ont été élevés pour réussir et pour cela rien n'était trop beau pour leur permettre de grimper sur l'échelle sociale.
L'aîné des garçons a eu sa première voiture, une Austin, alors qu'il n'avait que 19 ans. Il sera inscrit au prestigieux lycée parisien Louis-le-Grand.
Le second sera inscrit, faute d'avoir réussi au concours de 6e, au collège de Vence près de Grasse, dans le Var.
Le cadet qui avait horreur des études choisira la filière des affaires.
Bref, l'ascension des enfants n'avait d'égale que la fortune du père.
Alors qu'il était attablé à la terrasse d'un café parisien, l'aîné recevra en pleine tête la balle d'un fou qui canardait tous les passants depuis son balcon.
Le second frère, en poste à Djelfa en qualité d'inspecteur des finances, sera extirpé de son lit par des terroristes et égorgé froidement.
Le cadet sera torturé par une bande de voyous pour une histoire de femme. Il rendra l'âme dès son admission à l'hôpital.
Quant au père, il décédera quelques mois plus tard de chagrin, le chagrin de voir ses enfants mourir de mort violente, les uns après les autres.


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