Traditions - Certaines ont été abandonnées parce que désuètes, dépassées et même déconnectées de la réalité moderne.
Avec le recul on s'aperçoit que chaque ville et chaque région du pays a sa propre façon d'appréhender les mariages.
D'autres ont été jalousement gardées par quelques familles conservatrices et très collées montées quand il s'agit de l'application à l'esprit et à la lettre de traditions venues du fond des temps.
Dans la région de Ténès par exemple, c'est la nuit de noces que tout se décide.
Si la jeune épouse est vierge, sa belle-famille lui remettra le soir même ou le matin de bonne heure sa dot, ses bijoux et son or et la fête continuera.
En revanche, si la jeune fille ne l'est pas, c'est le déshonneur pour les deux familles et particulièrement pour la mariée qui devra quitter le domicile conjugal sur-le-champ.
Il est même arrivé que les familles vident leur contentieux par une bataille rangée.
A Relizane, la coutume dans certains milieux veut que la future mariée danse les pieds nus devant sa belle-famille alors qu'elle ne la connaît pas et ignore jusqu'à son nom.
A Tiaret, la coutume est encore plus bizarre et ne répond apparemment à aucune contrainte.
La famille du jeune homme arrive les bras chargés chez la future belle-famille.
Les discussions et les négociations débutent aussitôt mais entre femmes. Les hommes n'ont pas droit au chapitre.
Tout est passé en revue dans le moindre détail.
A midi, les invités sont priés de passer à table.
Personne ne touche au repas ni ne boit le moindre verre d'eau.
Tous attendent le verdict de leurs hôtes.
Si la main de la jeune fille est accordée, le repas est consommé dans la bonne humeur, les hommes se félicitent et les femmes poussent des youyous.
Si la main de la jeune fille n'est pas accordée, la future belle famille sort de la maison de ses hôtes sans même dire au revoir.
Posté Le : 22/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour Fayçal
Source : www.infosoir.com