Algérie

Une ville, une histoire La provoc...



Une ville, une histoire                                    La provoc...
Rejet - Dans les années 50, les couples mixtes étaient plutôt rares en Algérie, on pouvait les compter sur les doigts d'une main.
Autant le couple passait presque inaperçu dans les grandes villes du Nord où l'on a d'autres chats à fouetter et d'autres préoccupations en tête, autant il dérangeait et se faisait remarquer dans les petites villes du Sud, en général perméables à tous les cancans.
Lui est instituteur de formation et tous ses diplômes il les a arrachés à Nîmes en France.
C'est là d'ailleurs qu'il fera la connaissance de sa future femme, une Française sans prétention et sans complexe.
Il faut se dire que dans les années 50, les couples mixtes étaient plutôt rares en Algérie, on pouvait les compter sur les doigts d'une main.
En 1952, l'administration académique mute le couple à plus de 150 km de la côte et de sa douceur.
Les époux rejoignent leur poste et au bout d'une semaine de présence, ils s'aperçoivent par des petits gestes anodins que les Européens les acceptent très mal.
Des réflexions désobligeantes sont prononcées à leur passage. Les femmes des pieds-noirs évitent ostensiblement de serrer la main à une institutrice qui a trahi leur race.
Et comme le cinéma était la seule distraction dans ce coin perdu, il était tout à fait normal que les Européens investissent tous les samedis soir le balcon de l'établissement, l'orchestre étant généralement réservé au deuxième collège c'est-à-dire les indigènes.
Ce soir-là, les pieds-noirs ou du moins une bande de pieds-noirs plus excités que les autres, avaient décidé de donner une bonne leçon au couple pour lui apprendre à respecter les hiérarchie des races et des valeurs.
Profitant du passage à l'écran d'un long documentaire sur la vie des paysans au Maghreb, quelques voyous bien cachés dans l'obscurité du balcon lancèrent quelques pointes censées faire mouche sur le couple, du genre :
- un bougnoule restera toujours un bougnoule
- on ne doit jamais mélanger les torchons et les serviettes
- un Arabe doit toujours épouser une fatma et les vaches seront bien gardées
Lorsque vint l'entracte et revint la lumière, l'institutrice se lèvera, fera face aux pieds-noirs et leur dira un seul mot : «vous n'êtes que des minables, des pauvres mecs et si au moins vous aviez quelque chose dans la tête, mais ce n'est pas le cas


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