Algérie

Une ville, une histoire Maurice le pervers



Portraits - Elles avaient sensiblement le même âge, l'une brune et jolie et l'autre laide et bossue.
Personne ne comprenait en ville. On ne comprenait pas que quelqu'un puisse enlever des enfants de 4 et 5 ans, les garder pendant des heures et les relâcher ensuite dans la nature à plusieurs kilomètres de leur domicile.
La chose était d'autant plus inexplicable que les victimes n'étaient ni violentées, ni abusées et n'avaient subi aucun sévice.
Pour avoir la conscience tranquille, certaines mères de famille avaient fait des examens médicaux à leurs enfants qui se sont révélés négatifs.
Des plaintes ont été déposées auprès du commissaire Costa, mais sans résultats.
Ce pied-noir irascible et de la pire espèce avait estimé que ces mômes n'avaient jamais été enlevés, qu'ils affabulaient et que cette histoire ne tenait pas debout et ne reposait sur rien pas même sur un quelconque témoignage.
Il avait en partie raison dans la mesure où les gamins, compte tenu de leur âge, étaient incapables de donner le moindre signalement de leur ravisseur.
Etait-il grand, blond, brun, jeune, avait-il quelque chose de particulier '
Aucun enfant ne pouvait apporter la plus petite précision.
Une chose était sûre, l'homme opérait dans les quartiers populaires dans les milieux musulmans.
Ce qui expliquait le peu d'empressement du commissaire Costa à résoudre cette affaire.
Tout le monde était persuadé que l'énigme aurait été résolue en quelques heures si un Européen avait été enlevé.
Les colons ainsi que la police et des gardes mobiles auraient organisé une battue en ville pour le retrouver.
Sans doute pour brouiller les cartes et éviter d'être grillés dans le même périmètre ,le pervers changea de quartier.
Et c'est au beau milieu du mois de juillet à l'heure où tout le monde faisait la sieste qu'il repéra deux gamines.
Elles avaient sensiblement le même âge, l'une brune et jolie et l'autre laide et bossue, l'une était sûrement Algérienne et l'autre sans aucun doute Espagnole. Pour faciliter l'approche, il offrit à cette dernière un petit banc en bois pour poupée et demandera à sa camarade de le suivre pour en obtenir un autre.
Il la prit dans ses bras, traversa tout le quartier sans être vu puisque tout le monde dormait et sortit de la ville en direction de la mer.
Affolé par la disparition de sa fille, le père mettra une heure pour la retrouver. Elle était assise près de son ravisseur et discutait tranquillement.
Le malade était enfin découvert, c'est un juif insignifiant du Derb, un certain Maurice, un représentant commercial qui sera libéré au bout de 6 jours de prison et l'affaire n'est jamais passée en justice.


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