Une ville, une histoire

Exception - Bab Errahba cependant désigne le seul terrain nu à la sortie de Blida capable de contenir des milliers d'individus sans aucune promiscuité.
Des oueds, des sources et des cours d'eau ont toujours été à l'origine de la naissance de nombreuses villes de petite taille en Algérie comme par exemple Oued El-Harrach, Aïn Sefra, Hassi R'mel ou Bir El-Khadem.
Certains sites en revanche, compte tenu de leur relief et de leur topographie ont servi dans les grandes agglomérations soit d'indicateur géographique et cardinal soit d'appendice ou plutôt de verrou de contrôle.
Bab El-Assa par exemple, près de Maghnia donc en pleine zone frontalière tient son nom pour sa position stratégique qui permet de voir et de surveiller tous les mouvements de contrebande de la région. Les trafiquants bien sûr ont aujourd'hui d'autres moyens plus modernes pour échapper à la douane. Prenons le cas d'Alger, la plupart de ces «babs» indiquent une direction bien précise, Bab El-Oued, Bab El-Bahri, Bab El-Djedid qui donnent accès en principe aux quartiers du littoral ou Bab Ezzouar censé ouvrir la ville aux visiteurs hors d'Alger. Même chose pour Blida, Bab Edzira un veux quartier ratatiné et qui tient à peine debout était supposé à l'époque, orienter les voyageurs vers la direction de la capitale.
Bab Errahba cependant désigne le seul terrain nu à la sortie de Blida capable de contenir des milliers d'individus sans aucune promiscuité.
Ce terrain vague sert aujourd'hui de marché de fruits, de légumes et d'articles de toutes sortes. La plupart des grandes cités de l'Est telles que Constantine ont eu, elles aussi, leur «bab».
Le terme aujourd'hui fait ringard surtout pour cette génération qui préfère aux murailles du passé, les écrans des micros.
Rares sont les Mostaganémois, surtout les plus jeunes qui sont capables de situer Bab El-Medjaher «une célèbre tribu aux portes de la ville», les Saïdis capables de situer Bab Tiaret et les Oranais en mesure de vous diriger vers le seul bab de la ville, Bab El-Hamra à Sidi El-Houari. Bref une époque remplace une autre'