Algérie

Une ville, une histoire



Une ville, une histoire
Affaire - Pour les juifs qui avaient monté ce business, le filon était d'autant plus juteux qu'il permettait de maintenir les musulmans hors de leur véritable dogme.
La plupart, sinon la majorité des israélites, pendant l'occupation coloniale, étaient installés dans les grandes villes du pays, telles que Constantine, Oran et, bien sûr, Alger.
Le commerce de l'or, pour ceux qui s'en souviennent, de l'argent, l'usinage des métaux précieux et le commerce du textile, étaient pratiquement entre leurs mains, et plus tard, le quasi monopole des transports en commun. Il y a cependant une autre industrie, très peu connue, qu'ils détenaient à Alger et qui était révélatrice de leur degré de nuisance, l'impression de posters religieux.
Ces posters étaient destinés, bien sûr, aux musulmans, à l'époque naïfs et crédules à souhait. On ignore, jusqu'à présent, qui exactement dirigeait leur imprimerie et même où elle était située. Certainement pas dans les quartiers populaires de La Casbah ni de Bab El Oued, mais sûrement dans un hangar qui n'attirait pas l'attention. Tout était légal dans cette affaire, aussi bien la permission de diffuser que celle de commercialiser ces gravures. Pour les juifs qui avaient monté ce business, le filon était d'autant plus juteux qu'il permettait de maintenir les musulmans hors de leur véritable dogme.
Sachant tout le respect qu'ils vouaient à leur culte et aux «souhabas» qui l'ont fait triompher, les israélites ont fait représenter dans leurs posters, tantôt l'imam Ali, tantôt l'imam Hocine ou l'imam Hacene, tantôt Azraïn muni d'un immense gourdin destiné aux païens.
Et comme il leur était impossible d'imprimer sur du papier la photo de ces saints, ils ont contourné la difficulté' en les caricaturant.
Pour écouler leur produit sans être inquiétés par les réformateurs du courant d'Ibn Badis qui les auraient certainement lynchés, les revendeurs avaient jeté leur dévolu sur les souks des régions du Sud. Là, les populations étaient moins méfiantes et attentives à tous les boniments qu'on pouvaient leur raconter et à tous les articles qu'on pouvait leur proposer. Et ça marchait.




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