Une ville, une histoire

Résumé de la 10e partie ? Le lendemain c'est l'horreur. Alors qu'il attend l'autocar, Larbi revoit la mystérieuse caravane.Le cortège est passé et les musiques de ses troubadours ne sont plus qu'un vague écho lointain. Maintenant, se dit Larbi, le car de Si Moussa ne devrait pas tarder à apparaître. Mais il s'écoule plus d'une demi-heure sans que son car habituel apparaisse. C'est finalement dans un autre car qu'il monte. Quand il arrive à l'APC, il voit un de ses jeunes apprentis en train d'examiner un moteur se trouvant dans un coin de l'atelier. Cet apprenti-là, d'habitude vient dans le même car que lui. Quand il y monte, il le voit toujours en train de ronfler à l'arrière. Il le salue et lui demande : «Comment as-tu fait pour arriver au travail avant moi.»? Mais je n'ai rien fait de très particulier Si Larbi... Comme d'habitude, j'ai pris le car de Si Moussa. D'ailleurs, Si Moussa a dû t'attendre près de dix minutes. Où étais-tu passé?'? Mais je ne suis passé nulle part. J'étais, comme d'habitude, sur la borne kilométrique. Et j'étais là bien avant l'heure du passage du car de Si Moussa. Il avait un peu d'avance?'? Non... Il est arrivé à l'endroit où tu l'attends au même moment que d'habitude. Et il t'a même attendu dix minutes. Il t'aurait attendu encore plus longtemps si des voyageurs ne l'avaient pas obligé à partir.Il y a un moment de silence au cours duquel une terreur sourde et irrésistible s'empare de l'âme du pauvre Larbi... Mais qu'est-ce que cela veut dire?' La veille, c'était le cortège qui était invisible pour les autres ; maintenant c'est le car de Si Moussa qui lui était invisible?!Larbi se gratte la tête et sourit en direction de son jeune apprenti.? Ah mon jeune ami je dois être très fatigué. Je crois que je vais prendre un long congé sans solde. Sinon je risque de finir dans un asile de fous. (A suivre...)