Une ville, une histoire

Résumé de la 3e partie ? L'autocar que Larbi attendait n'apparaît pas. A sa place, il a droit à la caravane d'un cirque.La caravane était si longue qu'il s'était écoulé un bon quart d'heure et on ne voyait pas encore son bout. Larbi qui voulait à tout prix savoir d'où ces gens et ces animaux venaient s'approcha de quelques musiciens, les salua et leur dit?:? Soyez les bienvenus, les gars?! Qui êtes-vous?' D'où venez-vous?'Les musiciens ne lui avaient pas adressé le moindre regard. Ils avaient continué à jouer imperturbablement de leurs instruments comme s'ils ne l'avaient pas vu. Comme si leur musique était si sacrée qu'il eût été un grave sacrilège de s'en détourner pour s'adonner à la trivialité qu'aurait constitué la réponse aux questions d'un passant curieux.?Larbi s'adressa alors à des percussionnistes auprès de qui il n'obtint pas meilleur résultat. Finalement, ayant acquis la conviction que personne ne lui répondrait, il préféra s'éloigner du cortège et d'attendre?l'arrivée de l'autocar. Il se rassit sur la borne kilométrique tout en se demandant comment ferait celui-ci pour arriver jusqu'à la ville si le cortège ne le laissait pas passer. A moins que les musiciens se montrent avec le chauffeur d'autocar plus coopératifs qu'avec lui. Cela l'étonnerait fort parce qu'il voyait mal comment le gigantesque camion qui transportait des éléphants serait intimidé par un misérable autocar. Le cortège finit par s'en aller et la musique de sa fanfare ne fut plus qu'une rumeur lointaine. Soudain, Larbi sursauta?; il venait de reconnaître le ronflement du moteur de l'autocar qu'il prenait tous les matins. Il regarda sa montre?; il était plus de 8h. Ce matin-là, il allait arriver en retard à son travail pour la première fois en quinze ans de travail comme mécanicien. L'autocar arriva, s'arrêta à son niveau et le jeune homme de trente-cinq ans y monta. Il salua Moussa le chauffeur qu'il connaissait depuis dix ans?:? Alors si Moussa?' On est en retard ce matin, hein?' ((A suivre...)