Une ville qui souffre d'un retard chronique dans différents secteurs

Région à vocation agro pastorale, la daïra de Meskiana avoisine une population de plus de 50.000 habitants. Avec ses 3 communes déshéritées en l'occurrence B'lala, Rhia et B'hir Chergui, cette daïra n'as pas connu un essor appréciable en matière d'infrastructures administratives à l'instar des autres des autres de la wilaya d'Oum El Bouaghi.Hormis le secteur de l'éducation qui répond à la demande de scolarisation tous paliers confondus, notamment à Meskiana qui dispose d'une dizaine d'écoles primaires 7 CEM et 3 lycées, le reste n'a pas connu un développement conséquent. La situation est restée en l'état depuis des années tant sur le plan économique que culturel, social et environnemental. Après la fermeture de l'unité ELATEX et SONITEX qui employait 500 travailleurs et la dissolution de l'ex SOGEDIA et la SNIC, les jeunes se sont retrouvés confrontés au chômage. En matière de culture, les adeptes attendent impatiemment l'ouverture officielle du centre culturel qui bien que achevé n'as pas encore ouvert ses portes sauf pour des représentations théâtrales sporadiques. Pour combler le vide culturel les jeunes sont contraints à fréquenter les cafés et salles de jeux. Sur le plan de l'assainissement, les anciennes cités de Meskiana sont en déficit d'aménagement urbain. Déficit également en termes de prestations de service bancaire du fait de l'inexistence d'agence BNA, CPA, BDL, CNEP. Ce qui impose aux citoyens de se rendre à Ain Beida pour procéder à des retraits ou dépôts d'argent. La même situation est vécue par les jeunes chômeurs soumis à des déplacements quotidiens dans cette même ville et à Oum El Bouaghi pour prétendre déposer leur dossier respectif de demande de crédit nécessaire à la création de leur micro-entreprise respective. A Meskiana, il n'y a pas d'agence CNAC, ANJEM, ANSEJ... c'est dire que cette importante et grande agglomération soufre d'un important déficit en structures socioéconomiques sans lesquelles tout projet de développement local relève de l'utopie. La population de Meskiana est véritablement dans le désarroi. Elle attend profonde une réaction des pouvoirs publics quant à la prise en charge de ses préoccupations.