Algérie

Une ville plus propre, oui mais comment ?



Les grandes lignes du plan d'action relatif au projet «Oran, ville propre » ont été présentées hier à l'Institut technologique de la Santé publique (ITSP) d'Oran par le docteur Brikci, vice-président de l'APC d'Oran et délégué à l'hygiène et à l'assainissement, à l'occasion d'une journée d'information consacrée au dit plan. La rencontre, qui est organisée conjointement par l'APC d'Oran et la Direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, a attiré une participation massive de la part des différents services, ce qui dénote tout l'intérêt porté à la salubrité de la ville. Au total, six communications ont été présentées par des cadres de la DSP et de la commune d'Oran. La première intervention a porté sur la situation épidémiologique au niveau de la wilaya d'Oran, un sujet hautement important vu ce qu'avait connu Oran en 2003 avec l'émergence des premiers cas de peste bubonique. Dans son exposé, le docteur Belarbi, épidémiologiste et chef de service prévention à la DSP, a présenté le bilan 2007 relatif aux maladies à transmission hydrique (MTH), mais aussi des maladies dites parasitaires, notamment les zoonoses (maladies infectieuses atteignant les animaux) - et qui peuvent être transmises à l'homme - à l'instar de la peste, la rage, etc. Pour ce qui est des MTH, le service de prévention de la DSP a enregistré en 2007 3 cas de dysenterie et 29 cas de d'hépatite virale A. Pour les zoonoses, la situation est fortement préoccupantes avec plus de 600 cas de gale, 3 cas de brucellose, 1 cas de leptospirose et un cas de rage humaine, entre autres. Le même service a enregistré, par ailleurs, 3.001 cas de morsures d'animaux (68% par des chiens errants), dont un qui a été mortel. Il y a eu également, au cours de cette même année 2007, 58 cas d'envenimation par scorpion, particulièrement dans la daïra d'Arzew. Au sujet de la lutte contre les zoonoses, il importe de signaler que le bureau d'hygiène communal (BHC) de la ville d'Oran continue de souffrir depuis plusieurs mois maintenant d'un manque accru de raticides, en dépit de la prolifération des populations de rats au niveau des différents quartiers de la ville. Selon le docteur Brikci, ce manque de raticides s'explique par la faiblesse du budget qui lui a été consacré par l'ancienne APC. En effet, a-t-il expliqué, le BHC dispose de quelque 200 kilogrammes de raticide, alors que les besoins réels sont estimés à pas moins de 10 tonnes. Le plan d'action «Oran, ville propre» a porté sur une dizaine d'axes, tous aussi importants les uns que les autres (action, organisation, évaluation, prévention, information...) mais a cruellement manqué de mesures répressives ou dissuasives pour garantir une application sur le terrain.


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