Algérie

Une ville en dépôt de bilan



Une ville en dépôt de bilan
La gestion de la capitale des Hauts- Plateaux, l'une des plus importantes et riches agglomérations du pays, est chaotique. Installée depuis des années, l'insalubrité faisant désormais partie du décor assène un coup de massue au bien-être du citoyen.Celui-ci est dans l'obligation de s'accommoder de l'état piteux du réseau routier, un environnement pollué par des immondices collectées au gré des humeurs. Il doit en outre composer avec le gaz «déversé» par des «chars» faisant office de bus de transport en commun. La manière de faire des élus, «remerciés» sans avoir tenu leurs engagements électoraux ou dressé un semblant de bilan, a scellé la faillite d'une cité en lambeaux. Pour preuve, le parc d'attractions ayant bouffé des sommes colossales n'est toujours pas fonctionnel, au grand dam de ses usagers. Géré à la légère, le parc aquatique de la cité Laïd Dahoui n'est toujours pas livré. La masse juvénile sétifienne n'est pas certaine de jouir de cet espace l'été prochain. L'aménagement du stade Mohamed Guessab, n'étant pas uniquement un espace sportif, puisqu'il a été utilisé par le Mouvement national et plus particulièrement, le président des amis du Manifeste et des Libertés (AML) et de l'Union démocratique du Manifeste algérien (UDMA), Ferhat Mekki Abbes, comme lieu pour les meetings, s'enlise. Au grand regret des sportifs, s'expliquant mal les retards enregistrés dans la finalisation de l'opération.
Le sort de l'école des Frères Berchi, demeure en suspens. L'établissement, qui devait être transféré vers le secteur de la culture au temps de Mohamed Dib, demeure,dix ans après, en «jachère». Pis encore, l'institution qui a enfanté de nombreuses générations d'écoliers fait actuellement office de magasin de brouettes. Dénoncée à plusieurs reprises, cette navrante situation n'a offusqué personne. Appelés à réguler la circulation routière dans une ville où les routes sont congestionnées, les 8 nouveaux feux tricolores se font désirer. Mieux encore, la nuit, la cité tombe dans l'ornière, puisque l'éclairage public est défaillant. Le centre-ville n'est pas épargné par la désolante situation. Pour avoir une petite idée sur le désastre, il suffit de faire un tour du côté de l'ancienne imprimerie de la wilaya. C'est-à-dire juste derrière le parc communal. Du côté du boulevard Aïn Mouss, où sont inscrits aux abonnés absents les équipes de l'EPIC en charge des espaces verts, la situation n'est guère reluisante. La nuit, les habitants des lieux ne s'aventurent pas dehors seuls.
Programmée depuis de longues années à Gaoua, le sort de la salle omnisports demeure ambigu. Jadis, c'était le lieu de prédilection des sportifs de la ville, le mythique jardin des sports, actuel stade Chellal Tayeb, fait pitié. Sachant qu'il est le dernier des soucis des gestionnaires de l'Epic «sport» ne faisant rien pour redorer le blason de ce site historique,fréquenté de surcroît par des centaines d'amateurs des sports collectifs. Abandonné à un triste sort, le square de la cité Cheminot, dans l'attente d'une hypothétique réhabilitation, est l'image d'une ville plongée dans le coma.


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