Algérie

Une ville condamnée à subir les dégâts des eaux usées


Les services communaux ne possèdent aucune carte des réseaux, ce qui rend difficile toute intervention.Les inondations qui avaient frappé en mai 2016 la commune de Négrine, située à 160 km de Tébessa, et dont les traces sont toujours apparentes, avaient provoqué des dégâts considérables qui se chiffreraient en milliards de dinars.
Les crues qui avaient duré plus de deux heures, selon les riverains, avaient causé des pertes énormes dans les récoltes de dattes, mais aussi affecté fortement les réseaux d'assainissement de toute la ville.
Depuis, les habitants de la commune ne savent plus à quelle porte frapper. Ils endurent au quotidien le calvaire à cause des rejets dans la rue des eaux usées, rendant ainsi la vie impossible à cause des odeurs nauséabondes, la prolifération des moustiques et autres désagréments. La défectuosité du réseau des eaux usées de cette ville située aux portes du désert est un problème récurrent bien connu des services techniques de la mairie et des autorités locales de la wilaya.
En effet, la problématique avait été soulevée à maintes reprises, ces dernières années, lors des débats de l'APW, mais jusqu'à présent aucune solution n'a été trouvée.
Des citoyens rencontrés affirment que la conduite principale des eaux usées remontant à l'époque coloniale et qui a vraisemblablement subi des dommages reste encore non identifiée. «Les services communaux ne possèdent aucune carte des réseaux ce qui a rendu impossible de trouver l'endroit où la conduite a lâché. Il est impératif de convoquer tous les maires qui se sont succédé pour trouver une solution immédiate à notre problème, sinon on va creuser sous toutes les habitations», ont-ils affirmé.
Pis encore, ce déversement des eaux usées dans la rue au niveau d'une conduite d'égout a provoqué des chevauchements avec le système d'irrigation par ruissellement des oasis se trouvant au pied de la ville et qui pourrait causer des dégâts inimaginables à des oliveraies tout entières, au demeurant la seule source de revenus des habitants de cette région oubliée.
La commune de Négrine, qui est aussi chef-lieu de daïra, demeure l'une des localités les plus pauvres de la wilaya. Elle continue de survivre grâce aux aides de l'Etat, en dépit des potentialités touristiques non exploitées. Elle souffre du manque d'infrastructures publiques et de la paralysie d'un nombre de projets relatifs à l'amélioration du cadre de vie des citoyens.
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