Algérie

Une vieille revendication de la FNTR-UGTA Augmentation des allocations et pensions de retraite



Une vieille revendication de la FNTR-UGTA                                    Augmentation des allocations et pensions de retraite
Photo : S. Zoheir
Par Amar Rafa
Le récent relèvement des pensions et allocations de retraite à 15 000 DA à partir du 1er janvier 2012, au bénéfice des retraités salariés et non salariés décidé en Conseil des ministres, est une revendication récurrente de l'UGTA à travers sa Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). Laquelle fédération est montée au créneau, organisant marches et sit-in, pour faire entendre la voix des retraités, notamment de ceux qui touchaient une pension ou allocation inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG), qui a été porté à 18 000 DA depuis janvier dernier. Et ce, conformément aux décisions de la réunion de la dernière Tripartite-gouvernement-UGTA et organisations patronales, qui a eu lieu les 29 et 30 septembre derniers. Les retraités affiliés à l'UGTA réclament, en effet, l'actualisation des pensions de retraite d'au moins 40%, avec effet rétroactif depuis 2008, à tous les travailleurs des secteurs d'activité, outre le relèvement de la pension minimum de retraite qui est de 75% du SNMG à 100% du SNMG, le relèvement de l'allocation minimum de retraite qui est de 3 500 DA à un montant de 5 000 DA. La FNTR a estimé nécessaire le relèvement de la majoration pour conjoint à charge, qui n'a pas varié depuis janvier 2000, à 4 000 DA, et le rétablissement de l'article 15 de la loi 83-12 dans sa mouture originale. La suppression de l'article 6 bis pour permettre aux retraités sortis dans le cadre de l'ordonnance 97-13 de bénéficier de la transformation de leurs retraites proportionnelles, et sans condition d'âge, en retraite normale dès l'âge de 60 ans, ainsi que la modification de l'article 43 pour permettre l'octroi d'un coefficient d'actualisation à chaque relèvement du SNMG. Il est également question pour la FNTR de la valorisation, pour toutes les catégories de retraités, de toute période au cours de laquelle ont été accomplies les obligations du service national et toute autre période effectuée durant une mobilisation générale.Ces revalorisations des allocations et pensions des retraités, décidées lors du dernier Conseil des ministres, viennent remédier à une situation des plus défavorables des retraités, qui a fait l'objet d'un cri d'alarme du secrétaire général de la FNTR, Smaïl Aouchiche. Selon les chiffres avancés par ses soins, sur les 2 100 000 pensions en 2010, il ressort que 360 000 retraités perçoivent une pension inférieure à 10 000 DA, soit 20%. 600 000 varient entre 10 000 DA et 15 000 DA, soit 30 %. 250 000 entre 15 000 et 25 000 DA, soit 12%. 300 000 retraités touchent entre 25 000 et 35 000 DA, soit 15%. Seuls 30 000 retraités perçoivent une pension supérieure à 35 000 DA, soir 1,5%. Le reste des retraités, c'est-à-dire 560 000, représentant les pensions et allocations de droit indirect (veuves, ascendants et descendants d'ayants droit), perçoivent des pensions et allocations ne dépassant pas les 7 500 DA, soit 21,5%. Le Conseil des ministres a, en effet, décidé l'augmentation de 30% des pensions de retraite dont le montant est égal à 15 000 DA. Il a également décidé une augmentation variant par paliers de 28% à 24% pour les pensions et allocations de retraite dont le montant est supérieur à 15 000 DA et inférieur à 30 000 DA ; une augmentation variant par paliers de 22% à 20% pour les pensions et allocations de retraite dont le montant est supérieur à 30 000 et inférieur à 40 000 DA ; une augmentation de 15% pour celles dont le montant est égal ou supérieur à 40 000 DA.
Ces mesures bénéficieront à près de 2 400 000 retraités salariés et non salariés. Elles entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2012 et seront financées par le budget de l'Etat avec un impact annuel de plus de 63 milliards de DA. Ces mesures, rappelle-t-on, constituent la troisième intervention du budget de l'Etat au profit des retraités sur décisions du président Abdelaziz Bouteflika, après celles de 2006 et 2009 qui ont notamment permis de relever successivement les plus faibles pensions de retraite à un minimum de 10 000 DA puis de 11 000 DA, et d'instituer un fonds national de réserve des retraites financé par 3% de la fiscalité pétrolière.


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